En buste, sans mains, le corps de trois quarts tourné vers la gauche, la tête et le regard de face, le généalogiste est représenté à l’âge de quatre-vingt-sept ans. Il est vêtu d’une robe à petits boutons, d’un manteau et d’un large rabat. Les cheveux ondulés descendent le long du visage, jusque sur le devant des épaules. Une calotte recouvre le sommet de la tête.Armoiries sur La tablette du socle, au c. : D’azur à un chevron d’argent, chargé de cinq molettes de sable, accompagné en chef de deux croissants d’or et en pointe d’un lion [?] de même.

• E tats

I : avec la faute : 88 ans ; (Vente Firmin-Didot 1877 ¹ )

II : l’état décrit avec la correction : 89 ans ; ( BNF, Est. : Ed 99b rés., in-fol. ; AA2 à Revel ; N2, in-fol., vol. 1434, Mf D231550 ; s.n.r., à Drevet -Caen, MBA. - Versailles, Est., LP, 45/115bis1 - Amsterdam, Rijks - Bruxelles, BR, Est. - Dresdre, SK - Londres, V&A - Philadelphie, MA.

III : état ci-après, non décrit à ce jour : avec un poème en vers sur la tablette ; (épreuve retrouvée à Londres, V&A, E 555-1960).

Pierre Palliot est né à Paris le 19 mars 1608. Très tôt il s’intéresse à l’étude des blasons et de la généalogie. Dès l’âge de vingt-cinq ans, Pierre Palliot s’établit à Dijon, épouse Vivande Spirinx, fille d’un imprimeur libraire et apprend le métier de son beau-père. Considéré comme un homme méticuleux, laborieux et infatigable, non seulement il imprime ses ouvrages, mais en grave la majeure partie des planches de blasons. Il est nommé historiographe, imprimeur et libraire ordinaire du roi, généalogiste et héraldiste des duché et comté de Bourgogne et de l’évêque duc de Langres. En 1660, il édite Le parlement de Bourgogne avec les armoiries et par la suite treize volumes in-folio de Memoires manuscrits touchant les familles de Bourgogne ² . La même année, il édite à Paris, en la complétant, La vraye et parfaite Science des Armoiries ou l’Indice Armorial de feu maistre Lowan Geliot advocat au parlement de Bourgogne… ³ . Une thèse inventée et gravée par Grégoire Huret, probablement avant le départ de Pierre Palliot de Paris, le représente offrant sa thèse à Louis de Bourbon, duc d’Enghien, accompagné de son père le prince de Condé ⁴ . Pierre Palliot meurt à Dijon en 1698 âgé de quatre-vingt neuf ans passés.

. Gabriel Revel est né à Château-Thierry en 1642. Peintre de portraits et d’histoire, élève de Charles Le Brun, il travaille sous sa direction à la décoration de Versailles. L’Académie royale de peinture et de sculpture le reçoit en 1683 sur la présentation des portraits des sculpteurs Michel Anguier (1614-1686) et François Girardon. Travaillant à Dijon, il finit par s’y installer entre 1685 et 1690 et meurt dans cette ville en 1712 ⁵ . Le portrait de Palliot, qui a été peint en 1690, se trouve au musée de Dijon.

La lettre indique que le portrait peint par Revel a été réalisé en 1696, deux ans avant la mort du généalogiste. Le décès de Pierre Palliot a certainement été à l’origine de la commande de la gravure à Pierre Drevet, gravure éditée in-folio, qui représente le généalogiste à l’âge de quatre-vingt-sept ans. Peint également par Rigaud en 1681 ¹ .

(Voir volume I : 70)

bibliographie

Mariette 1740-1770, III,f° 48 v°, n° 89 ; Moreri 1759, VIII p. 36  ; Lelong 1775, p. 244 ; Le Blanc 1856, II, P. Dr., n° 95 ; Dussieux 1854, II, p. 142, n° 22 ; Firmin-Didot 1876, P. Dr., n° 103 ; Firmin-Didot 1875-1877, P. Dr., n° 428 ; Mireur 1910, II, p. 539 ; Audin et Vial 1919, p. 288 ; Thieme et Becker 1934, XXVIII, p. 203 ; IFF XVIII e 1951, VII, P. Dr., n° 99 ; Meyer 1993, n° 12, pl. III, 6.