118. rigaud (Hyacinthe rigau y ros dit) , d’après son autoportrait au porte-crayon

S. d. ; 1714, selon Van Hulst et Mariette

Burin

H. 0,452, L. 0,333/4 au tr. c. ; H. 0,473, L. 0,343 à la cuvette

Sur le mur, au centre de la console : hyacinthus rigaud Eques in Regia Picturæ // Academia Professor. // Tabulam in qua se ipse pinxit, amico dedit ludovico. // Dassenet ; grati animi amicus cælari curavit ; sous le tr. c. : à g., Hyacint. 9 Rigaud pinxit; à dr., P. Drevet Sculpsit.

En buste, le corps tourné de trois quarts vers la gauche, la tête et le regard de face, le peintre s’accoude du bras gauche sur un appui de fenêtre. Un pan de son manteau recouvrant le bras gauche retombe sur l’appui de la fenêtre. De sa main droite reposant sur sa main gauche, il tient un porte-crayon. Un turban couvre sa tête.

I : avant toute lettre ; inscription manuscrite à l’encre brune sous le tr. c., à g. : « Hyacinthe Rigaud Natif de  [blanc] » ;  (BNF, Est., Ed 99b rés., in-fol. -Francfort, Städel - Londres, BM - Londres, V&A - Vienne, Albertina)

II : sur l’appui de la baie : Hyacinthe Rigaud, peintre du Roi ; (Vente Debois, 1843, cf. Mireur)

III : avant l’inscription sur la tablette du mur, avec les signatures sous le tr. c. : à g., Hyacint.9 Rigaud pinxit, suivie de la mention manuscrite à l’encre brune : se ipsum ; à dr., P. Drevet Sculpsit ; retouches dans l’ombre à dr., au-dessus du rebord de la fenêtre ; au centre du mur, une mention manuscrite à l’encre noire, remplace à l’identique le texte du IVe état ; (BNF, Est. : Ed 99b rés., in-fol. ; N3, in fol., vol. 81, Mf D291835 (Bruxelles, BR, Estampes - Londres, V&A - Rome, InG, Stampe, 53789 - Stockholm, Nm)

IV : l’état décrit ; mention manuscrite à la mine de plomb : « il y en a un 4e avant que la draperie n’ait été prolongée et avec la date 1721 » ; (BNF, Est. : Ed 99b rés. ; Da 62, in-fol.,p. 9, Mf E066723- Paris, ENSBA, fol. 1439 rés., p. 41 - Baltimore, MA - Londres, V & A - Vienne, Albertina - Washington, NGA, B - 28122)

V : le millésime 1721 est gravé en bas, au centre de la tablette ; la draperie prolongée a nécessité de nombreux travaux : contre-tailles sur le manteau recouvrant le bras droit; le bord droit du drapé du manteau a été entièrement redessiné, il cache l’angle dr. de la tablette du mur et une partie de la console à dr. ; des troisièmes contre-tailles renforcent l’ombre sur la tablette, entre les deux consoles ; l’angle droit de l’appui de la fenêtre a été foncé ; le col du gilet a été entièrement retravaillé sur la g., etc. ; quelques retouches au visage apparaissent à droite du nez et la verrue a été supprimée ; la disposition des deux premières lignes de l’inscription a été changé : le mot Picturæ est inscrit au début de la deuxième ligne ; (BNF, Est. : Ed 99b rés. ; Da 62, in-fol.,p.10, Mf E066724 ; N3, in-fol., vol. 81, Mf D291837 ; s.n.r., à Drevet - Nantes, Dobrée, 896-1-2252 - Paris, ENSBA, fol. 1439, rés., p. 1 - Versailles, Est., LP, 64/99 - Bruxelles, BR. Est. - Francfort, Städel - Genève, MAH - Londres, BM - Londres, V&A - New York, MM - Philadelphie, MA - Stockholm, Nm ).

Épreuves non consultées : Caen, MBA. - Amsterdam, Rijks - Bologne, PN, GDS. - Dresdre, SK.

Rigaud n’a pas inscrit ce portrait dans son Livre de Raison. Van Hulst et Mariette indiquent que le peintre a exécuté ce deuxième autoportrait en 1712 et que Pierre Drevet l’a gravé en 1714 d’après une esquisse de la même grandeur. Le tableau se trouve au musée national du château de Versailles 1 .

Malgré le peu de lisibilité, le cinquième état ne présente pas la date de 1701, comme l’indiquent certains catalogues, mais bien celle de 1721. En outre, l’état avec le millésime 1721 et avant le prolongement du manteau, cité par la mention manuscrite, est demeuré introuvable au département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France.

La dédicace explique que le tableau a été dédié par Rigaud à son ami Louis Dassenet. On ne peut dire si le commanditaire de la gravure a été Rigaud ou Dassenet.

Le cuivre et cent-trente épreuves, ont été vendus dix-huit livres à la vente de Claude Drevet en 1782.

(Voir volume I : pp. 78, 160, 181, 202, 259).

bibliographie

Mariette 1740-1770, III, f° 48 v°, n° 94, VII, f ° 16 ; Lelong 1775, p. 257, n° 3 ; Huber 1787, II, p. 670 ; Paignon-Dijonval1810 7364 ; Nagler 1836, III, p. 475;Dussieux & coll. 1854, II, p. 189 ; Le Blanc 1856, II,P. Dr., n° 102 ; Firmin-Didot 1876, P. Dr., n° 112 ; Firmin-Didot 1875-1877, P. Dr., n° 478 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 20 n° 45 ; Mireur 1910, II, p. 535, 538, 540-541 ; Thieme et Becker 1913, IX, p. 559 ; Soulange-Bodin 1914, pp. 6-49 ; Audin et Vial 1919, p. 288 ;Brière 1924, pp. 333; IFF XVIII e 1951, VII, P. Dr., n° 108 ; Lugt 1938, 557 ; Constans 1995, II, 4263, p. 755 ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p.409.

catalogues de ventes ( complément au Dictionnaire Mireur

Mariette par Basan 1775, p. 371, n° 1118.

catalogues d’expositions

Catalogue de l’Exposition « Le portrait gravé au XVIIe siècle en France », à Nantes, musée Dobrée, automne 1979, catalogue n° 140.

Notes
1.

Collection de l’Académie à qui Rigaud l’avait remis (Inv. n° 7516, dimensions : 0,81 x 0,65 m). Voir Constans 1995, II, n° 4263, p. 755. Voir aussi Renard 2003, p. 44.