3. éliezer et rebecca ,d’après Antoine Coypel

S. d. [1720-1721]

Burin

H. 0,530, L. 0,423 au tr.c. ext ; H. 0,570, L. 0,432 à la cuvette

Sous le tr.c. ext. : à g., peint par M r . Coypel 1 er peintre du Roy et de S.A.R. M gr le Duc d’Orléans regent du R e . ; à dr., gravé par Pierre Drevet ; au c., de part et d’autre d’un cartouche contenant les armes royales : dédié - au roy ; à g. de la dédicace : Postquam autem biberunt cameli, protulit vir // in aures aureas et armillas totidem. Genes. XXIV, 22 . ; à dr. de la dédicace : L’Envoié d’Abraham, après que tous ses // Chameaux eurent bu, présenta à Rebecca deux // pendents [sic] d’oreille, et autant de bracelets. ; au-dessous, de g. à dr. : Ce tableau est au Cabinet du Roy. // Se vend à Paris, chez P. Drevet rue S. Jacques à l’annonciation avec privil. // Par Son très Humble, et très Obeïssant, et tres fidelle [sic] Sujet et Serviteur / Antoine Coypel 1 re [sic] peint. de sa Majesté.

Au centre de la composition, Rébecca reçoit avec grâce, bonheur et modestie les présents d’Eliézer tandis que sur la droite six de ses compagnes et servantes s’agitent en s’étonnant. La scène se passe devant un puits. A l’arrière plan, on aperçoit à gauche un grand rocher et différents édifices ; à droite, un bouquet d’arbres. Derrière Eliézer, un serviteur tient un chameau.

I : avant toute lettre ; avant le cadre ; avant le cartouche armorié ; (Londres, BM - Vienne, Albertina, Fr. I. 31)

II : avant toute lettre; avec le cadre et le cartouche armorié ;

(BNF, Est. : Ed 99c rés., in-fol. - Bruxelles, BR, Estampes)

III : l’état décrit ; (BNF, Est. : Ed 99d rés., in-fol  ; AA4, à Drevet ; Db 8, in-fol., p. 89, Mf R107824 - Paris, ENSBA, fol. 369 rés., t. I - Dijon, MBA - Francfort, Städel)

IV : conforme au précédent, mais avec des secondes tailles à g., sur un nuage, près de la montagne ; (Baltimore, MA - Genève, Estampes - Londres, BM - Londres, V&A - Philadelphie, MA - Rome, InG, Farnesina, 53797)

Épreuves non consultées : Strasbourg, musées, Estampes - Amsterdam, Rijks – Dresde.

Biographie d’Antoine Coypel : voir cat., P.Dr, n° 1.

Le tableau a été peint en 1702, pour le Cabinet du billard du palais de Versailles, en pendant du Moïse sauvé des eaux peint par de La Fosse 1 . L’œuvre de Coypel se trouve au Louvre 2 . Un dessin de la main de Coypel est conservé au Département des arts graphiques du musée du Louvre 3 . Cette esquisse présente trop de différences pour avoir servi à la gravure. Cependant l’ensemble de la composition est bien présent.

Coypel ayant été nommé premier peintre du roi en 1715 et Philippe d’Orléans étant devenu régent du royaume en 1715, à la mort de Louis XIV, la gravure n’a pu être réalisée avant cette date en raison du contenu de la lettre. D’autre part, la mort de Coypel intervenant en 1722, celle du Régent en 1723, et compte tenu de la dédicace, on peut en déduire que Pierre-Imbert n’a pu graver et tirer ce portrait après ces dates. La période pendant laquelle le travail aurait été réalisé recouvre donc les années situées entre 1716 et 1722. Cependant, le travail que nous connaissons de lui vers 1716, alors qu’il avait dix-neuf ans, est inférieur à celui d’Eliéser et Rébecca dont la qualité est de beaucoup semblable, bien que la manière soit un peu différente, à La Présentation de l’enfant Jésus au Temple, exécutée vers 1721, considérée comme un chef-d’œuvre. La proposition selon laquelle le cuivre a été gravé dans les années 1720-1721 est donc tout à fait vraisemblable.

L’estampe se présente dans le sens inverse du tableau.

Le cuivre est mentionné dans l’inventaire après décès de Pierre-Imbert 1 . L’estampe encadrée a été vendue cent-huit livres neuf sols et le cuivre cinq cent-cinquante livres à la vente de Claude Drevet en 1782, ce dernier accompagné de soixante-quinze épreuves.

(Voir volume I : 86,193, 205,259).

bibliographie

Mariette 1740-1770, III, f° 49 r°, n° 4 ; Basan 1767, I, pp. 175-176 ; Strutt 1785-1786, P.-I. Dr, I, p. 263 ; Wattelet et Lévesque 1792, IV, pp. 552-556 ; Paignon-Dijonval 1810, 7665 ; Joubert 1821, I, p. 439 ;Nagler 1836, III, p. 478 ;Le Blanc 1856, II, P.-I. Dr., n° 3 ; Firmin-Didot1876, P.-I. Dr., n° 3 ; Bellier et Auvray 1882, I, pp. 314-315, 447 ; Engerand 1899, I, p. 458 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 25  ; Bryan 1893, I, p. 426 ;Mireur 1910, II, pp. 541-545 ; Brière 1924, p. 57, n° 171 ; Weigert 1938, p. 237 ; IFF XVIII e 1951, VII, P.-I. Dr., n° 3 ; Wildenstein, 1964, 5 ; Rosenberg, Reynaud, Compin 1974, I, p. 89, n° 168 ; Garnier 1989, n° 81, pp. 144-145, pl. XV ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p. 411.

catalogues de ventes ( complément au Dictionnaire Mireur )

Mariette par Basan 1775, p. 337, n° 852 ; Hallé 1781, n° 127; Claude Drevet 1782, p. 20, n° 198 ; Saint-Céran 1790, n° 125.

Notes
1.

Garnier 1989, n° 81, pp. 144-145.

2.

Inv. n° 3505, dimensions H. 1,25, L. 1,06 m. Voir Rosenberg, Reynaud, Compin 1974, I p. 89, n° 168.

3.

Inv. n° 25832 r°, vol. 10/385.

1.

A.N., m. c., ET/LX/266. Voir Weigert 1938, p. 237.