S. d. [Après 1710 - avant 1715]
H. 0,284 ; L. 0,216 à la cuvette
En marge, en haut, au-dessus du tr. c. : Le Parfait modèle [sic] de toutes les familles Chrétiennes. ; dans le dessin, en bas, au-dessus du tr. c. : à g., A. Dieu inv. et pinx. ; à dr., P. Drevet excud. ; au-dessous, six vers en deux strophes de trois : à g., Voules-vous [sic] dans le Ciel aquerir [sic] un bonheur // Dont la Source jamais ne se voira tarie, // Gravés [sic] ces cinq beaux Noms au fond de vôtre cœur, // à dr., Joseph, Ioachim, Anne, Iesus et Marie, // Vivre en cette famille il n’est rien de si doux // Faites y le sixieme il ne tiendra qu’à vous. ;
Au centre de la composition, l’enfant Jésus se tient assis sur un trône, montrant de la main droite une nuée au-dessus de sa tête, d’où apparaissent Dieu le Père entouré de trois angelots et le Saint-Esprit sous la forme d’une colombe ; plus bas, sur la première marche sont assis de part et d’autre, Marie à gauche et Joseph à droite ; Sainte Anne et Joachim se tiennent au premier plan, la première à gauche, le second à droite.
Un seul état connu : l’état décrit. (Dresde, SK, Kupferstich Kabinett, A 61876/A 599g,2)
Biographie d’Antoine Dieu (Paris 1662- id. 1727) : voir cat. P.Dr., n° 6.
L’estampe ne porte pas le nom de Pierre-Imbert mais seulement l’excudit de son père. Un cuivre portant ce titre figure dans l’Inventaire après décès de Pierre-Imbert, dans la liste des « planches appelées communément Bazins 1 ». Pierre Drevet possédait soixante-quatre cuivres de ce type dont plusieurs gravés par ses élèves. Le format Bazin se situant entre l’in-quarto et l’in-folio, avait été conçu et mis dans le commerce par le graveur et éditeur Nicolas Bazin 2 .
Le tableau d’Antoine Dieu n’a pas été retrouvé. Un dessin du peintre, à la plume, à la sanguine et au lavis de bistre existe à Darmstadt. Il proviendrait des collections de Mariette et Dalberg 3 .Cependant, la comparaison n’ayant pas été faite avec l’estampe, on ne peut affirmer s’il a pu ou non servir à la gravure.
Nombreuses sont les estampes, présentant l’excudit de Pierre Drevet, gravées soit par Pierre-Imbert, soit par Claude pour leur apprentissage et qui n’ont été attribuées ni à l’un ni à l’autre. Le cas de cette estampe rejoint celui de la Dernière Cène d’après Raphaël (cat.n° 8) qui est attribuée à Pierre-Imbert, plus par tradition que par ses caractéristiques. Il s’agit de morceaux d’apprentissage finement gravés, certes, mais comportant encore trop de « blancs » ce qui rend leur aspect parfois métallique.
Pourtant, on peut lire dans cette estampe la manière de Pierre Drevet dans l’orientation des tailles formant les nuages ou les drapés, dans la légèreté des barbes et des cheveux, technique annonciatrice du savoir-faire de Pierre-Imbert. Cette gravure est bien une œuvre de jeunesse.
Mariette n’a pas inscrit cette estampe dans son catalogue. Huber et Rost, mentionnent le titre ; Le Blanc précise qu’il s’agit d’un in-folio et Firmin-Didot, tout en la citant, mentionne qu’il ne l’a pas retrouvée ; elle n’est pas, non plus, décrite dans l’Inventaire du Fonds Français.
(Voir volume I, p. 20, 84, 195).
bibliographie
Huber et Rost 1797, VIII,p. 8 ; Nagler 1836, III, p. 478 ; Joubert 1821, I, p. 439 ; Le Blanc 1856, II, P.-I. Dr., n° 7 ; Firmin-Didot,1876, P.-I. Dr., n° 5 ; Préaud 1987, pp. 46-47 ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p. 411.
A. N., m. c., ET/LX/266, 1739, voir Weigert 1938, p. 235.
Préaud 1987, pp. 46-47.
Au Hessicheslandesmuseum, inv. H. Z. 111. Mis au carreau, ses dimensions sont de 0,171 x 0,103. Voir Rosenberg 1976. Voir aussi Bryan 1893, I, p. 426.