7. l’entrée triomphale de jésus dans jérusalem,d’après Nicolas Vleughels

S. d. [vers 1715-1716]

Burin

H. 0,117, L. 0,075 au tr.c. ; H. 0,131, L. 0,081 à la cuvette

En haut, à g., au-dessus du tr. c. : p. 37 ; au bas, sous le tr. c. : à g., Vleughels pinx. ; à dr., P. D. fec. ; au-dessous, au c. : Benedictus qui venit in nomine Domini // Rex Israel. ;

Traduction du texte latin :  Béni soit celui qui, roi d’Israël, vient au nom du Seigneur.

Sous un arc romain situé à droite de l’estampe, le Christ, monté sur un âne, passe sous des palmes brandies par les membres d’une foule composée d’hommes et de femmes venus l’acclamer. Au-devant du Christ, un jeune-homme place son manteau à terre. Le premier plan est occupé par un groupe de quatre femmes, dont trois sont vues de dos. A l’arrière plan, à gauche de l’estampe, on aperçoit un garde à cheval tenant une lance et des pans de murs en ruines sur lesquels se tiennent des femmes.

Un seul état connu : l’état décrit ; (Rome, InG, Farnesina, inv. 53801)

Nicolas Vleughels, fils de Philippe Vleughels d’origine flamande, peintre ordinaire du roi, est né à Valenciennes. Elève de son père et de Mignard, il obtient le second grand prix de peinture en 1694 avec Loth et ses filles sortant de la ville de Sodome, est reçu à l’Académie en 1716 avec Apelle peignant la maîtresse d’Alexandre 1 . Considéré comme le « Geai de la Peinture » il peint pour la salle du Trône du Palais du Luxembourg, La Reine de Saba devant Salomon 2 . « Après avoir travaillé avec quelque petite réputation pendant quelques années, on l’envoya à Rome pour être directeur de l’Académie que sa Majesté y entretient 3  ». Il garde cette fonction de 1724 à 1737 4 . Reçu chevalier de l’ordre de Saint-Michel, il n’a jamais exposé. Sa date de naissance serait 1667 d’après Dezallier d’Argenville, 1664 ou 1669, dates proposées par Bellier et Auvray.

Après avoir attribué cette estampe à Pierre-Imbert, Mariette l’inscrit aussi au nom de « SimonVallée, Drevet ex. » sous le titre « L’entrée triomphante de Jésus-Christ dans Jerusalem, d’après Nicolas Vleughels Directeur de l’Académie Royale de Peinture établie à Rome ».On a la certitude que ce sujet a été gravé par Pierre-Imbert et Simon Vallée pour plusieurs raisons. Dans le chapitre consacré à Vleughels, Mariette mentionne cette estampe à deux reprises aux noms des deux graveurs:  « Une petite entrée en Hierusalem pour une Semaine Sainte [à Drevet] » et au-dessous, « La même entrée dans Ierusalem plus grande et pas si bien [Vallée] » Plus loin, après la gravure de Pitau, il mentionne encore, « Autre estampe du même sujet, d’une composition différente gravée par Pierre Drevet le fils. C’est d’après cette jolie pièce qu’a été gravée, celle qui est cy-dessus à la page 7  [celle de Vallée]».

Le cuivre gravé par Simon Vallée est mentionné dans le Catalogue de la vente de Claude Drevet comme pièce cintrée accompagnée de vingt-neuf épreuves.

Une épreuve de la gravure de Pierre-Imbert a été retrouvée à Rome, à la Farnésine, signée « P. D. fec. », ce qui élimine tout problème d’attribution. Cette estampe, de petit format, a été gravée pour un recueil dans lequel elle devait figurer à la page 37. D’ailleurs, Cohen mentionne un Office de la Semaine Sainte, édité en 1716, dans lequel figurent des illustrations d’après Vleughels 1 . Pierre-Imbert a dix-huit ou dix-neuf ans lorsqu’il grave cette petite pièce.

L’estampe restant introuvable pour Firmin-Didot, il a l’a déclarée « faussement attribuée à Pierre-Imbert ».

(Voir vol. I, pp.20, 209).

bibliographie

Mariette 1740-1770, III,f° 49 v °, n° 13 , f° 50 r°, n° 27, IX, n° 12 ;Dezallier d’Argenville, 1770, p 345 ; Nagler 1836, III, p. 478 ; Dussieux 1854, I, p. 254 ; Le Blanc 1856, II, P.-I. Dr., n° 11 ; Firmin-Didot1876, P.-I. Dr., n° A, p. 97 ; Bellier et Auvray 1885, II, p.699 ; Cohen 1912, 761 ; Hercenberg 1975, p. 76, n° 60, p. 133, n° 266.

catalogues de ventes (complément au Dictionnaire Mireur )

Claude Drevet 1782, p. 26, n° 289.

Notes
1.

Bellier et Auvray 1885, II p. 699.

2.

Dezallier d’Argenville, 1770, p 345.

3.

Mémoires inédits, cf Dussieux 1854, I p. 254.

4.

Ibid.

1.

Cohen 1912, 761.