11. LA montÉe de jÉsus-christ au calvaire ou LE PORTEMENT DE CROIX, d’après Antoine Dieu

S. d. [Entre 1737 et 1739]

Burin ; pointe sèche en bas dans l’herbe

H. 0,309 depuis le c. du cintre, L. 0,216 au tr. c.

Pièce cintrée, rognée aux traits des bords g. et dr. et au trait du cintre ; seul le cadre du bord bas existe. Dans l’image, en bas, sous le Christ agenouillé et sur une banderole, la mention suivante est écrite de bas en haut : gravé par Piere [sic] // drevet fils // P. er D. P. lvy ; sous le tr. c. ext. : à g., Dieu Pinxit ; à dr., Drevet.

Le Christ est à genoux sous les montants de sa croix. Il est aidé par Simon. Les Saintes femmes et Saint-Jean le suivent de près. A droite, un soldat et un homme tenant une corde tentent de le relever ; un autre soldat sur la droite éloigne une femme et un enfant. Au second plan, des cavaliers en armure suivent Jésus-Christ. A l’arrière plan, de gauche à droite, on aperçoit la porte de la ville, un rempart flanqué d’une tour ronde, un monticule et deux arbres penchés.

Seul état connu : l’état décrit ci-dessus,non décrit à ce jour ; (Rome, I.N.G., Farnésine, 12.00399706, vol. 23).

Biographie d’Antoine Dieu (Paris 1662- id. 1727) : voir cat. P.Dr, n° 5.

Seule la mention manuscrite de Pierre-Imbert dans l’image justifie l’attribution de l’estampe à ce graveur. Mariette signale « une planche gravée » par Michel Dossier, sous le titre de Jésus-Christ portant sa croix au Calvaire, d’après Antoine Dieu, mais cette estampe signée par Dossier n’a pas été trouvée. Le seul exemplaire connu de la gravure de Pierre-Imbert est celui retrouvé à Rome et décrit ici.

Pierre-Imbert a, très probablement, réalisé cette gravure, comme les deux précédentes, dans les dernières années de sa vie (cf. cat. nos 9, 10). Le cuivre est mentionné dans son inventaire après décès 1 ainsi que dans le catalogue de la vente de Claude Drevet de 1782, accompagné de dix épreuves. Il a été vendu quatre livres.

La localisation du tableau n’est pas connue.

Il existe une gravure du même sujet, d’après le même peintre, présentée en largeur, en sens inverse de la gravure de Pierre-Imbert et signée dans la banderolle par Jean Audran. L’éditeur en est Étienne Gantrel 2 .

(Voir volume I : p 19, 131, 195).

bibliographie

Mariette 1740-1770, III, M.D., f° 39, n° 88 ;Mireur 1910, II, p. 541 ; Weigert 1938, p. 241 ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p. 411.

catalogues de ventes (complément au Dictionnaire Mireur ).

Claude Drevet 1782, p. 20, n° 211.

Notes
1.

A. N., m. c., ET/LX/266, 1739. Voir Weigert 1938, p. 241.

2.

BNF, Est., Db 10, in-fol.