12. la rÉsurrection de jÉsus-christ , d’après frère Jean André

1716

Burin ; traces de pointe sèche sur le sol et dans l’herbe

H. 0,545, L. 0415 au tr. c. ext.; H. 0,587, L. 421 à la cuvette

Dans le cadre, en bas : à g., à Paris chez P. Drevet graveur du Roy rue S. Jacques à l’Annonciation avec Privil. // pingebat F. Joanne Andray ord. F.F. præd. ; à dr. : Sculpebat P. Drevet ætatis suæ 19. ; sous le cadre, de part et d’autre des armoiries : Illustrissimo et nobillissimo viro = D.D. Hyeronimo d’Argouges // Parisiensis Urbis Prætori et Libellorum = Supplicum magistro, Domino de Fleury &c. // au-dessous, à dr. : Dicat Vovet et consecrat Petrus Drevet, filius.

Le Christ nimbé de lumière apparaît, montant dans les nuées. Au-dessous, à gauche, un ange regardant vers le ciel, désigne quatre soldats terrassés. Dans le fonds à droite, les trois saintes femmes s’interrogent. Armoiries surmontées d’une couronne de marquis : Ecartelé d’or et d’azur, à trois quintefeuilles de gueules, 2 en chef, 1 en pointe, brochantes sur le tout.

Un seul état connu : l’état décrit ; (BNF, Est., Ed 99d rés., in-fol. ; s.n.r., gds fts ; à Drevet - Baltimore, MA Bruxelles, BR, Estampes - Dresde, S.K. - Genève, estampes - Londres, BM - Londres, V&A - Madrid, BN - Milan, Bertarelli - Philadelphie, MA - Rome, InG., Farnesina, inv. 53802 - Vienne, Albertina)

Biographie de Jean André (Paris 1662-id. 1753) : voir cat. P. Dr, n° 81.

Leroy précise que Frère Jean André, n’a pas été un élève de Jean Jouvenet, mais qu’ « il peut cependant être considéré comme un de ses imitateurs ». L’auteur ajoute que l’on retrouve en effet sa manière dans la Résurrection conservée dans l’église de Fontenay-le-Comte 1 .

Le tableau a été peint à la demande de l’Hôpital Général de la place Maubert à Paris, pour être placé dans la chapelle, au-dessus de l’autel central 2 . Vérification faite, le tableau se trouve à Fontenay-le-Comte, à l’église Notre-Dame 3 . L’estampe se présente dans le sens inverse du tableau. Le gravure présente, par rapport au tableau, une différence minime, comme l’absence de la garde de l’épée sur le sol, au premier plan.

Pierre-Imbert n’a que dix-neuf ans lorsqu’il réalise cette gravure considérée par ses contemporains comme un chef-d’œuvre. Pour la première fois, amateurs et collectionneurs peuvent identifier le graveur grâce à son âge inscrit à côté de son homonyme. Pierre-Imbert dédicace l’estampe en 1716 à Jérôme d’Argouges, Chevalier, Seigneur de Fleury, Lieutenant Civil au Châtelet de Paris qui devait constater, en janvier 1739, l’état de dépression dans lequel Pierre-Imbert se trouvait.

Le traitement de l’anatomie des personnages est parfait. Les tailles sont fines, assurées et bien conduites.

Le cuivre est mentionné dans l’inventaire après décès de Pierre-Imbert 871 ; il a été adjugé, ainsi que neuf épreuves à la vente de Claude Drevet en 1782, à deux cent quatre-vingt-dix-neuf livres, dix-neuf sols. Par la suite, il a appartenu à l’éditeur Bernard au XIXe siècle.

Le même sujet d’après Jean André, a été gravé par Haussard, dans un format plus petit et cintré. L’estampe porte l’excudit de Pierre Drevet 1 .

(Voir volume I : pp. 84-85, 193-194, 204).

bibliographie

Mariette 1740-1770,f° 49 r°, n° 7 ;Dezallier d’Argenville 1770, pp. 280-281 ; Paignon-Dijonval 1810, 8777 ; Nagler 1836, III, p. 478 ; Le Blanc 1856, II, P.-I. Dr., n° 15 ; Leroy 1860, pp. 472, 485 ; Firmin-Didot1876, P.-I. Dr., n° 8 ; Bryan , 1893, I, p. 426 ; Mireur 1910, II, p. 543 ; Weigert 1938, p. 237 ; IFF XVIII e 1951, VII, P.-I. Dr., n° 6 ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, pp. 410-411.

catalogues de ventes (complément au Dictionnaire Mireur).

Claude Drevet 1782, p. 17, n° 158.

Notes
1.

Leroy 1860, p. 472.

2.

Dezallier d’Argenville 1770, pp. 280-281.

3.

Je dois ce renseignement au père Roland Gautreau, curé de Fontenay-le-Comte (85200), que je remercie.

871.
1.

A. N., m. c., ET/LX/266,1739, voir Weigert 1938, p. 237.

2Paignon-Dijonval 1810, 8777.