14. Minerve guidant louis xv au temple de la mÉmoire , d’après Antoine Coypel

S. d. [1720-1721 : 1er, 2e et 3e états ; entre 1729 et 1755 : 4e état]

Burin ; traces d’eau-forte dans le sol

H. 0,386/7, L. 0,333 au tr. c. ; H. 0,433/4, L. 0,344/5 à la cuvette

Sous le tr. c. : à g., Peint par M r . Coypel ec er . p er . p tre . du Roy ; à dr., Gravé par Pierre Drevet ; au c., de part et d’autre d’un médaillon armorié surmonté d’une couronne princière : tali se dea - jactat alumno ; au-dessous : A Monseigneur François - de Neufville Duc de Villeroy // Pair et premier Marechal de france, Chevalier des ordres du Roy, Gouverneur de sa personne, Ministre d’Etat, chef des // Conseils de finances et du Commerce, Con er . au Conseil de Regence, - Gouverneur et lieutenant Gnâl pour sa Majèste [sic] des Villes // de Lyon, Provinces de Lyonnois, Forez et Beaujolois, &c.- Par son tres humble et tres obeissant Serviteur Antoine Coypel premier peintre du Roi. ;

Au centre de la composition, Minerve entourée de nuées, protège de son bouclier le jeune enfant cuirassé et revêtu du manteau royal. Celui-ci, la tête et les yeux levés vers le ciel, les bras ouverts, marche avec détermination. Armoiries surmontées d’une couronne princière : D’azur au chevron d’or accompagné de trois croix ancrées de même.

I : avant la lettre ; (cité par Paignon-Dijonval).

II : l’état décrit avec la faute Majéste ; (BNF, Est. : Ed 99c rés., in-fol. – Milan, Bertarelli)

III : avec la faute ; les titres de Coypel sont écrits en toutes lettres : Mr. Coypel Ecuyer premier peintre du Roï ; le cadre ovale et le cadre rectangulaire sont élargis de onze mm. par des tailles horizontales, entrecoupées de petites tailles verticales, réduisant ainsi les quatre écoinçons fleurdelysés ; les dimensions de l’estampe sont identiques au deuxième état ; (BNF, Est. : Ed 99c rés., in-fol. ; N 3, in-fol., vol. 55, Mf D289686 - Paris, ENSBA, fol. 369 rés., t. I - Rome, InG, Farnesina, inv. 53813 - Londres, V&A).

IV : avec l’adresse A Paris chès la veuve de F. Chereau graveur du Roy, rue St-Jacques aux deux Piliers d’Or. A.P.D.R. ; les fautes Majéste des villes corrigées. (Paris, ENSBA, fol. 369 rés., t. I -Bruxelles, BR, Estampes - Vienne, Albertina)

Épreuve non consultée : Baltimore, MA - Bologne, PN, G.D.S.

Biographie de Coypel (Paris 1661 - id. 1722)] : voir catalogue P.Dr, n° 1.

Biographie de Louis XV (1710-1774) : se reporter au catalogue P.Dr, n° 22.

Le tableau se trouvait au Louvre, « dans l’antichambre du roi où s’assemble l’Académie des Sciences… Au milieu est un tableau représentant Minerve qui prend soin de l’éducation de Louis XV et le conduit dans le chemin qui mène au Temple de Mémoire [ il ] a été gravé par Pierre Drevet fils 1  ». L’original du tableau est perdu. Une esquisse a fait l’objet de l’inventaire après décès de Philippe Coypel, sous le titre de l’Éducation de Louis XV 2 .

Coypel est nommé premier peintre du roi en 1715 et meurt en 1722. Louis XV est représenté âgé de dix ou onze ans. Compte tenu de ces paramètres, le tableau pourrait avoir été brossé entre ces deux dates. Or, madame Nicole Garnier parle d’une éventuelle commande par le duc de Villeroy en 1719 1 . On sait que celui-ci était précepteur de Louis XV. La dédicace de Coypel au duc de Villeroy inscrite dans la lettre confirme la date de cette commande en 1719. La gravure a donc été réalisée après 1719 et avant la mort de Coypel en 1722, soit vers 1720-1721.

En ce qui concerne le quatrième état, François Chéreau étant décédé en 1729, sa veuve lui succède jusqu’en 1755, année de sa mort 2 . Il est possible que Claude Drevet, malgré l’interdiction qui lui en avait été faite lors de l’inventaire après décès de Pierre-Imbert en 1739, ait vendu ce cuivre à la veuve Chéreau entre 1739 et 1755 3 . En effet, il n’est plus mentionné dans le catalogue de la vente de ses biens en 1782.

Contrairement aux affirmations de Firmin-Didot, cette planche n’a pas été gravée « entre 1707 et 1722 ». En 1707, Louis XV n’était pas né et Pierre-Imbert n’avait que dix ans.

Audin et Vial mentionnent un « Louis XIII » pour Louis XV.

(Voir volume I : pp. 86, 148, 192, 205).

bibliographie

Mariette 1740-1770, III, f° 46 v°, n° 32 ; Basan 1767, I, p. 176 ; Dezallier d’Argenville 1770, pp. 51-52 ; Lelong 1775, p. 197 ; Strutt 1785-1786, P.-I. Dr, I, p. 263 ; Huber et Rost1797, VIII, p. 7 ; Paignon-Dijonval 1810, 7727 ; Joubert 1821, I, p. 438 ; Nagler 1836, III, p. 478; Le Blanc 1854, II, P.-I. Dr., n° 29 ; Firmin-Didot1876, P.-I. Dr., n° 22 ; Firmin-Didot1875-1877, P.-I. Dr., n° 500 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 23, n° 72 ; Bellier et Auvray, I, p. 447 ;  Bryan 1893, I, p. 426 ; Mireur 1910, II, pp. 542-47 ; Audin et Vial 1919, p. 287 ; Maumené et d’Harcourt 1931, XVI, p. 400, n° 335 ; Weigert 1938, p. 236 ; IFF XVIII e 1951, VII, P.-I Dr., n° 19 ; Préaud 1987, pp. 79-80  ; Garnier 1989, p. 179, n° 141, fig. 470 ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p. 410.

Notes
1.

Dezallier d’Argenville 1770, pp. 51-52.

2.

Garnier 1989, n° 141 p. 179.

1.

Garnier 1989, n° 141 p. 179, fig. 470.

2.

Préaud 1987, pp. 79-80.

3.

A. N., m. c., ET/LX/266, 1739. Voir Weigert 1938, p. 236.