17. orlÉans (Louise-Adélaïde d’), d’après Pierre Gobert

S. d. [1720]

Burin

H. 0,477/8, L. 0,378 au tr. c.; H. 0,487/8, L. 0,385 à la cuvette

Sur le pourtour de l’ovale, de part et d’autre d’un cartouche armorié : louise adelaide d’orleans, abbesse de chelles. ; dans la bordure ext. de l’ovale, en bas : Antonius Dejean - Clericus Cadomaeus ; sur le dessus de la corniche : à g., Peint par Gobert ; à dr., Gravé par Drevet ;

En buste dans un ovale, tournée de trois quarts à gauche, la jeune princesse en tenue de religieuse se tient les mains croisées, un livre entr’ouvert dans la main gauche. Elle porte un sceau à l’annulaire droit. Armoiries des Orléans : D’azur à 3 fleurdelys d’or posées 2 et 1, au lambel d’argent en chef, surmontées d’une couronne princière de sang royal, accompagnée d’une crosse.

Un seul état connu : l’état décrit ; (BNF, Est. : Ed 99c, rés., in-fol. ; N3, in-fol.,Mf D291173 ; BNF, Arsenal, 900 - Baltimore, MA - Bruxelles, BR, Estampes - Dijon, MBA - Dresde, SK - Londres, BM - Londres, V&A - Madrid, MN - Vienne Albertina)

Portrait gravé pour la thèse conclusiones ex universa philosophia , ex prolegomenis, ex physica particulari, soutenue par Antoine Dejean le 8 Août 1720. (BNF, Est., AA 6, tome 2, Mf E23316)

Louise-Adélaïde d’Orléans, nommée Mademoiselle de Chartres, est le troisième enfant de Philippe II, petit-fils de France, duc d’Orléans, régent du royaume et de Françoise-Marie de Bourbon, fille naturelle de Louis XIV, appelée Mademoiselle de Blois 1 . Louise-Adélaïde est née à Versailles le 13 Août 1698. A l’âge de dix-huit ans, malgré les pressions dissuasives de sa famille et du cardinal de Noailles, elle décide de s’éloigner de la cour et de ses plaisirs pour entrer au couvent. Le duc d’Orléans, son père, obtient pour elle le petit monastère bénédictin de Chelles où elle entre le 23 août 1718 sous le nom de sœur Sainte Bathilde. Elle est nommée abbesse de cette même abbaye le 14 septembre 1719. Elle se consacre à relever son monastère jusqu’en 1734 puis, se retire au prieuré de la Magdeleine de Trainel à Paris où elle se voue aux soins des blessés et des malades. Elle y meurt le 20 février 1743 à l’âge de 45 ans 2 . Monastère bénédictin, Chelles aurait été fondé par la reine Clotilde. Gisèle, la fille de Pépin le Bref en avait été la huitième abbesse et y avait fait bâtir une grande église qui subsistait encore à l’époque de Louise-Adélaïde. Les armes de cette abbaye sont une échelle flanquée de deux fleurs de lys 3 .

Biographie de Pierre Gobert (Fontainebleau 1662-Paris 1744) : voir cat. P.Dr, n° 29.

À l’inverse des deux portraits gravés suivants, le portrait peint qui a servi de modèle à cette gravure n’est pas connu. Ce portrait a été vraisemblablement réalisé pour la thèse soutenue par Antoine Dejean en août 1720 car aucune épreuve antérieure à cette date n’a été retrouvée. Pierre-Imbert était alors âgé de vingt-trois ans.

L’abbé Lelong mentionne que le portrait gravé est « beau ».

Ce portrait appartient à l’ensemble des grands portraits gravés en buste et dans un ovale par Pierre-Imbert  : Louise-Adélaïde d’Orléans(n° 17), Louise Adélaïde d’Orléans (n° 18), François de Mailly (n° 23), Pierre Nolasque Couvay (n° 27), Isaac-Jacques de Verthamon (n° 34), Adrienne Lecouvreur (n° 35).

(Voir volume I : pp. 85-87, 191, 196).

bibliographie

Mariette 1740-1770, f° 46 r°, n° 25 ; Moreri 1759, VI, p. 468 ; Lelong 1775, p. 243, n° 1 ; Basan 1775, p. 369, n° 1094 ; Paignon-Dijonval 1810, 8407 ; Firmin-Didot1876, P.-I. Dr., n° 18 ; Firmin-Didot1875-1877, P.-I. Dr., n° 496 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 22 n° 62 ; Mireur 1910, II, pp. 534, 536, 541-48 ; Thieme et Becker 1913, IX, p. 560 ; Jougla de Morenas 1975, I, pp. 62, 64 ; IFF XVIII e 1951, VII, P.-I. Dr. , n° 26 ; Thieme et Becker-Saur 2000, IV, p. 777, 2001, XXIX, p. 410 ; Meyer 2002, pp. 168-169.

catalogues de ventes (complément au Dictionnaire Mireur )

Vente par Musier et Knapen 1753, n° 177 ; Mariette par Basan 1775, p. 369, n° 1094 ; Marron 1832, p. 21, n° 86.

Notes
1.

Jougla de Morenas 1975, I, pp. 62, 64.

2.

Moreri 1759, VI, p. 468.

3.

Beaunier 1743, I, pp. 25-27.