18. orlÉans (Louise-Adélaïde d’), d’après Pierre Gobert

S. d. [Entre 1720 et 1734]

Burin

H. 0,423, L. 0,366/7 au tr. c.; H. 0,430, L. 0,373 à la cuvette

Sur le pourtour de l’ovale, de part et d’autre d’un cartouche armorié : louise adelaide d’orleans, abbesse de chelles. Dans la bordure ext. de l’ovale, en bas : Fr. J. Prosper d’Anthenaize Monac. Bened. E // Congreg. S ti . Mauri. ; au bas du piédestal : à g., Gobert pinxit.; à dr., Drevet sculsit [sic] ;

L’ovale, posé sur un piédestal, est retenu par deux grandes crosses d’abbesse et un décor de roses et de lis. A mi-corps, devant une table sur laquelle est posé un livre, le corps légèrement tourné vers la gauche, la tête de trois-quarts tournée vers la droite, le regard à droite, la religieuse montre sa croix de la main droite et tourne la page du livre de sa main gauche. Armoiries surmontées d’une couronne royale et entourées des attributs d’abbesse : D’azur à 3 fleurdelys d’or posées 2 et 1, au lambel d’argent en chef.

I : avant toute lettre et sans le texte sur le livre ; (BNF, Est., Ed 99c, rés., in-fol.- MAH, Genève, estampes).

II : l’état décrit et avec le texte sur le livre ; (BNF, Est., Ed 99c, rés., in-fol.- Londres, BM - Londres, V&A - Vienne Albertina)

Épreuves non consultées : Amsterdam, Rijks.

Biographie de Louise-Adélaïde d’Orléans : voir le numéro précédent.

Biographie de Pierre Gobert : voir cat. P.Dr, n° 29.

Le commanditaire de la gravure est le frère J. Prosper d’Anthenaize de la congrégation de Saint-Maur, probablement pour une thèse. Issue de la congrégation de Saint-Vannes, cette communauté Bénédictine reçoit le nom de Saint-Maur, disciple de Saint-Benoît, par lettres patentes de Louis XIII en 1618. Outre l’étroite observance de la règle, les religieux s'emploient à la prédication, à l’instruction de la jeunesse (ouverture de collèges et de séminaires). Les religieux étudient la philosophie, la théologie, le droit canon, les langues grecque et hébraïque, etc. 1 Ils se sont spécialisés dans l’édition d’ouvrages sur l’histoire de leur congrégation et de l’Église, puis, sur l’histoire de la France monarchique 2 .

Le modèle qui a servi à la gravure est vraisemblablement le portrait qui se trouve aujourd’hui au Palais de la Granja de Saint-Ildefonse, près de Ségovie. Ce portrait appartenait à la collection d’Elisabeth Farnèse 3 . Des différences existent concernant la position des bras et des mains, dues à l’agencement du portrait pour un ovale. Cependant, l’ensemble de la figure est identique. Il se peut que Gobert ait exécuté plusieurs versions qui ne sont pas connues.

L’estampe se présente dans le sens inverse du tableau. Il est difficile de définir une date, pour l’exécution de cette estampe. Dans tous les cas, le portrait a été gravé entre 1719, date à laquelle Louise-Adélaïde est nommée abbesse de Chelles et 1734, date à laquelle elle quitte son monastère pour rejoindre le prieuré de la Magdeleine de Trainel à Paris (voir portrait précédent).

D’après les dimensions qu’il donne, Le Blanc inventorie ce portrait et non le précédent. L’abbé Lelong ne le cite pas.

L’œuvre appartient à l’ensemble des grands portraits gravés en buste et dans un ovale par Pierre-Imbert  : Louise-Adélaïde d’Orléans(n° 17), Louise Adélaïde d’Orléans (n° 18), François de Mailly (n° 23), Pierre Nolasque Couvay (n° 27), Isaac-Jacques de Verthamon (n° 34), Adrienne Lecouvreur (n° 35).

(Voir volume I : pp. 85-86, 88, 191, 195, 205).

bibliographie

Helyot 1721, XXXVII, pp. 286-296 ; Mariette 1740-1770, f° 90, n° 26 ; Le Blanc 1856, II, P.-I. Dr., n° 39 ; Firmin-Didot,1876, P.-I. Dr., n° 19 ; Firmin-Didot1875-1877, P.-I. Dr., n° 497 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 23, n° 63 ; Thieme et Becker 1913, IX, p. 560 ; Jougla de Morenas, 1975,I, p. 62 ; IFF XVIII e 1951, VII, P.-I. Dr., n° 28 ; Luna 1977, pp. 273, 376, fig. 4.

Notes
1.

Helyot 1721, XXXVII, pp. 286-296.

2.

Voir Roche 1984, pp. 178-180.

3.

Luna 1977, pp. 273, 376, fig. 4.