19. orlÉans (Louise-Adélaïde d’) , d’après Pierre Gobert

S. d. [Entre 1720 et 1734]

Burin

H. 0,219, L. 0,171 au tr. c. ; H. 0,243, L. 0,177 à la cuvette

Dans l’image, on peut lire sur le livre ouvert, en retournant l’estampe, le texte qui suit : un titre sur les deux pages, [confessio]… ns de s avgvstin // sur la page de dr., La lumière de vostre // grace o mon Dieu // est un don et un // rayon qui vient de vostre Sagesse et // sans vostre influen // ce la Sagesse de // l’homme n’est qu’une // folie et une illusion // vous avez ouvert // mes // sur la page de g. : yeux ô Sagesse infi // nieles //remplis de lumiere // vous les // aves eleves // vers vostre Verite ; sous le tr. c. : à g., Gobert pinx. ; à dr., P. Drevet scul. ; au c., de part et d’autre d’un médaillon armorié : louise adelaide d’orleans - abbesse de chelles. ; au-dessous, six vers sur deux colonnes : Adelaïde en Dieu fixant son esperance // Aquitté [sic] les grandeurs pour chercher le vrai bien, // le rang ou l’élevoit son auguste naissance // Ne fut pour l’arreter qu’un impuissant lien. // Aqui [sic] contemple un etre immense // Ce vaste monde n’est plus rien. // Monachi Benedictini Noviomences dicant, V.C. ;

Le sujet est identique au numéro précédent, mais dans ce cas, quelques extraits des Confessions de Saint-Augustin sont lisibles sur le livre ouvert. Armoiries surmontées d’une couronne royale, et bordées par les attributs d’abbesse : D’azur à 3 fleurdelys d’or posées 2 et 1, au lambel d’argent en chef.

I : avant toute lettre ; (cité par Firmin-Didot : collection du duc d’Aumale)

II : l’état décrit ; (BNF, Est., Ed 99c, rés., in-fol. ; BNF, Arsenal, 900, 3 épr. - Genève, MAH, Estampes - Londres, BM - Londres, V&A - Vienne, Albertina)

Épreuves non consultées : Amsterdam, Rijks - Dresde, SK

Biographie de Louise-Adélaïde d’Orléans : voir cat. n° 17.

Biographie de Pierre Gobert ; voir catalogue P.Dr, n° 29.

Un modèle identique a servi pour ce portrait et le précédent. Seule une crosse d’abbesse a été ajoutée près de la colonne située à gauche, comme dans le tableau de la Granja.

Le format du cuivre est réduit et le cadre n’est pas ovale, mais rectangulaire. L’estampe se présente dans le sens inverse du tableau de la Granja de Saint-Ildefonse (cf. numéro précédent). Pour ce portrait, comme pour les deux précédents, Pierre-Imbert obtient ce camailleu allant du noir profond jusqu’aux divers gris, par une multitudes de tailles et de contretailles variées épousant le dessin, interprétant les effets de la peinture. Il transgresse, comme son père, les règles du burin classique, règles sans lesquelles, il n’aurait pu, cependant, obtenir ce résultat.

En raison de ses dimensions, le portrait a du être gravé pour un recueil in-quarto.

Mariette ne cite pas ce portrait. Lelong ajoute : « beau ».

(Voir volume I : pp. 85-86, 88, 191, 205, 210).

bibliographie

Lelong 1775, p. 243 n° 2 ; Firmin-Didot1876, P.-I. Dr., n° 20 ; Firmin-Didot1875-1877, P.-I. Dr., n° 498; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 23, n° 64 ; Thieme et Becker 1913, IX, p. 560 ; Jougla de Morenas, 1975,I, p. 62 ; IFF XVIII e 1951, VII, P.-I. Dr., n° 27 ; Luna 1977, pp. 273, 376, fig. 4.