Épreuves non consultées : Caen, MBA - Amsterdam, Rijks - Dresde, SK.

Louis d’Orléans est le cinquième enfant et le premier fils de Philippe II d’Orléans, régent, et de Françoise-Marie de Bourbon, fille naturelle de Louis XIV appelée Mademoiselle de Blois. Né à Versailles le 4 août 1703, il est le frère cadet de Louise-Adélaïde d’Orléans et le petit-fils d’Elisabeth-Charlotte, duchesse d’Orléans (voir portraits précédents.) Au titre de duc d’Orléans reçu après la mort de son père en 1723, il adjoint ceux de duc de Valois, de Nemours et de Montpensier, premier prince du sang, premier pair de France, chevalier des ordres du roi, grand maître des ordres militaires et hospitaliers de N. D. du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem. Dans sa quinzième année, en 1717, il entre au Parlement de Paris, puis au Conseil de Régence et au conseil de guerre en 1718. En janvier 1719 le roi lui accorde voix délibérative au conseil de régence, malgré son jeune âge, et le nomme gouverneur du Dauphiné. En 1721, il reçoit la charge de colonel général de l’infanterie française et étrangère dont il se démet en 1730. Il se retire quelques années avant sa mort chez les chanoines réguliers de Sainte-Geneviève, partageant ses richesses entre les gens de lettres et les pauvres. Il meurt à Paris le 4 février 1752. Il avait été reçu chevalier dans l’ordre du Saint-Esprit le 27 octobre 1722.

Fils d’Antoine Coypel et son élève, Charles-Antoine voit le jour à Paris le onze juillet 1694 et meurt célibataire aux Galeries du Louvres le 14 juin 1752. Très tôt doué, il exerce l’art de la peinture parallèlement à ceux de la gravure et de l’écriture. L’Académie le reçoit en 1715, et le nomme adjoint à professeur en 1720. Il accède à la charge de directeur des dessins et tableaux du roi et devient premier peintre du duc d’Orléans en 1722 après la mort de son père ⁸⁷² . Il est nommé professeur à l’Académie en 1730 et recteur en 1746, premier peintre du roi en 1747 et directeur de l’Académie la même année..

Le pastel a été présenté à l’Exposition de 1725. Le Mercure de France de septembre 1725, rapporte ceci : « Charles Coypel, fils d’Antoine Coypel, Premier Peintre du Roi, qui pour la première fois expose ses Ouvrages aux yeux du public… ¹ ». Plus loin, est cité le Portrait du Duc d’Orléans, en Pastel.

Jamieson n’indique pas la localisation du tableau ³ et Lefrançois le dit disparu ⁴ .

Le portrait gravé a été commandé pour figurer au premier état dans le recueil édité par David Gregory en 1726 : Astronomiae physicae et geometricae elementa [...] seconda editio [...] Accesserunt Genevae, apud MM. Bousquet, 1726, 2 vol. in-4 ⁵ .

Le cuivre est mentionné dans le catalogue de la vente de Claude Drevet. Cependant, l’éditeur Bligny l’a emprunté à Claude pour le tirage du troisième état, beaucoup plus tardif, puisque l’activité de cet éditeur se situe entre 1762 et 1782 ⁶ . S’il ne s’est pas contenté de vendre le portrait dans sa boutique, il l’a très certainement publié dans le Recueil des Portraits de la Famille royale et des autres princes, des ministres, et des hommes illustres de l’Europe, sous les règnes de Louis XV et Louis XVI, gravés par les meilleurs artistes et suite d’autres gravures qui se vendent A Paris, chez Bligny, lancier du Roi, Cour du manège aux Thuilleries [sans date, in-fol.] 233 portraits par Morin, Le Beau, Cathelin, Gaucher, Littret, Edelinck, Duflos, Drevet, Ingouf etc. ⁷ .

L’Inventaire du Fonds Français ne signale pas le second état qui est, sans doute, entré au Département des Estampes après la rédaction du volume concernant les Drevet.

Gravé également d’après Charles-Antoine Coypel, par Desrochers et Daullé.

L’œuvre appartient à l’ensemble des portraits gravés par Pierre-Imbert pour l’illustration de recueils : Elisabeth-Charlotte de Bavière duchesse d’Orléans (n° 16), Louis duc d’Orléans (n° 20), Fénelon (22), François de Mailly (n° 24), Cisternay du Fay (n° 26), Claude Le Blanc (28), Denys de Sainte-Marthe (n° 33).

(Voir volume I : pp. 31, 87, 190, 210).

bibliographie

Mercure de France, 09-1725, II, pp.2253-2272 ; Anselme, 1726, IX, p. 334 ; Mariette 1740-1770, f° 46 v°, n° 37; Moreri 1759, VIII, pp. 111-112 ; Lelong 1775, p. 243, n° 4 ; Paignon-Dijonval 1810, 8242 ; Joubert 1821, I, p. 438 ; Nagler 1836, III, p. 478 ; Le Blanc 1856, II,P.-I. Dr., n° 38 ; Firmin-Didot 1876, P.Dr.,n° 21 ; Firmin-Didot1875-1877, P.-I. Dr., n° 499 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 24 n° 76 ; Bellier et Auvray 1882, I, p. 315 ; Bryan 1893, I, p. 426 ; Mireur 1910,II, pp. 543-47 ; Cohen 1912, p. 164 ; Jamieson 1930, pp. 1-76 ; Jougla de Morenas 1975, I, p. 62 ; IFF XVIII e 1951, VII, P.-I. Dr., n° 25 ; Préaud 1987, p. 56 ; Lefrançois 1994, pp. 16, 59, 69, 198 ; Thieme et Becker- Saur 1999, XXII, pp. 99-101, 2001, XXIX, p. 410.