23. mailly (François de) , d’après Jean-Baptiste [ ?] Van Loo

S. d. [Avant 1721]

Burin

H. 0,453, L. 0,369 au tr. c. ; H. 0,460/2, L. 0,365 à la cuvette

Sur le pourtour de l’ovale, de part et d’autre d’un cartouche armorié : franciscus de mailly s.r.e. cardinalis, arch. dux remensis, primus par franciÆ. &c. ; sur la corniche : à g., Van Loo pinxit ; à dr., P. Drevet sculpsit ;

Le sujet est présenté buste et tête tournés de trois quarts vers la gauche, le regard de face, vêtu de la chape herminée dont un pan revient sur l’épaule gauche. Armoiries surmontées d’une couronne princière, d’une croix d’archevêque primat et du chapeau de cardinal : D’or à trois maillets de sinople.

Un seul état connu : l’état décrit ; (BNF, Est. : Ed 99c rés., in-fol., ; Db 33a, in-fol. ; N3, in-fol., vol. 57, Mf D289905 ; s.n.r., à Drevet -Amsterdam, Rijks - Châlons-en-Champagne, MM, 996-4-381 - Londres, BM - Londres, V&A - New York, MM - Philadelphie, MA - Rouen, BM - Stockholm, Nm)

La famille du cardinal de Mailly (1658-1721), état originaire de Picardie. Le cardinal était premier pair de France par le fait qu’il avait été nommé archevêque de Reims.

Le prénom du peintre n’est pas mentionné sur l’estampe. Les peintres, Jean-Baptiste (1684-1745), Carle (1705-1765) et Louis-Michel (1707-1771) Van Loo, ont tous trois réalisé des portraits. Si l’on se réfère aux dates de naissance des trois Van Loo, Jean-Baptiste est le plus à même d’avoir peint le portrait du prélat, mort en 1721.

Mariette attribue la gravure de ce portrait à Pierre Drevet le père et la gravure du second petit portrait à Pierre-Imbert. En effet, ce dernier a gravé un petit portrait du Cardinal de Mailly d’après Van Loo pour l’illustration de l’Oraison funèbre du prélat (voir le portrait suivant). Firmin-Didot et l’Inventaire du Fonds Français ont suivi Le Blanc pour l’attribution du portrait en grand format à Pierre-Imbert. Cette attribution est confirmée en raison des marques caractéristiques de la manière de Pierre-Imbert : velouté obtenu par la précision, la vivacité et paradoxalement le poids des tailles, aussi bien pour le visage que pour la fourrure.

Ce portrait appartient à l’ensemble des grands portraits gravés en buste et dans un ovale par Pierre-Imbert  : Louise-Adélaïde d’Orléans(n° 17), Louise Adélaïde d’Orléans (n° 18), François de Mailly (n° 23), Pierre Nolasque Couvay (n° 27), Isaac-Jacques de Verthamon (n° 34), Adrienne Lecouvreur (n° 35).

(Voir volume I : p. 255).

bibliographie

Mariette 1740-7-1770, f° 45 v°, n° 6 ; Lelong 1775, p. 224, n° 1 ; Paignon-Dijonval 1810, 8608  ; Nagler 1836, III, p. 480 ; Le Blanc 1856, II, P.-I. Dr., n° 35 ; Firmin-Didot 1876, P.-I. Dr., n° 26 ; Firmin-Didot 1875-1877, P.-I. Dr., n° 504 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 24, n° 73 ; Potier de Courcy 1884-1890, Anselme 1726, IX, 2e part., p. 81 ; Mireur 1910, p. 545-548 ; Thieme et Becker 1913, IX, p. 560  ; IFF XVIII e 1951, VII, P.-I. Dr., n° 20 ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p. 410.