S. d. [1718]
Burin ; épreuve rognée
H. 0,275, L. 0,204 au tr. c. ext. ; H. 0,284/5, L. 0,207 bord à bord
Sous le tr. c. : à g., Mr Vanloo pinx ; à dr., P. Drevet scul ;
Sur la droite de l’estampe, l’évêque, en grande tenue, se tient à genoux, la main droite sur la poitrine, devant la Vierge assise à gauche sur des nuées. Penchée vers lui, elle porte l’Enfant-Jésus sur ses genoux. Au premier plan, posées sur un coussin, la croix épiscopale Primata et la crosse de l’évêque. Au second plan à droite, la cathédrale de Rouen.
I : avant toute lettre ; avec la mention manuscrite : « C. Vanloo pinxit. M. Lavergne de Tressan, archeveque de Rouen, P. Drevet Sculp. » (BNF, Est., Ed 99c rés., in-fol. Baltimore, MA - Londres, BM - Vienne, Albertina)
II : l’état décrit ; (BNF, Est. : Ed 99c rés. ; Db 33a, in-fol. p. 40 ; N2, in-fol., vol. 1907, Mf D272560 - Paris, Biblioth. Ste Geneviève, BB. fol. 132, rés., inv. 141 - Rouen, BM - Toulouse, BM, fds patrim. - Baltimore, MA - Londres, V&A - Philadelphie, MA)
II bis :identique au précedent, mais le nom du peintre a été gratté. (Caen, MBA, M. 263-40/41)
Épreuves non consultées : Amsterdam, Rijks - Dresde, SK - New York, MM.
Louis de Lavergne de Tressan est né en 1670. Il est le second fils de Jérémie II de Lavergne, seigneur de Tressan, maréchal des camps et armées du roi, procureur général en Languedoc, demeurant à Pezenas et de Marguerite de Boon. Nommé chanoine comte de Lyon, puis abbé de l’Espau et premier aumônier du duc d’Orléans, il reçoit l’évêché de Vannes puis celui de Nantes avant d’être sacré évêque de Rouen 875 . Il meurt au château de Gaillon le 18 avril 1733 à l’âge de soixante-trois ans.
Les auteurs de catalogues attribuent ce portrait soit à Jean-Baptiste Van Loo (1684-1745), comme le fait Le Blanc, soit à son fils Louis-Michel Van Loo (1707-1771), comme le fait Joubert. On pourrait également ajouter Carles (1705-1765), frère et élève de Jean-Baptiste. Ces trois artistes ont été peintres d’histoire et de portraits. Fontenai 876 dit d’eux qu’ils étaient très doués, excellents coloristes et rapides dans l’exécution de leurs œuvres. Cependant, les éclaircissements sur l’auteur de ce portrait font défaut de même que la localisation du tableau et son historique.
L’archevêché de Rouen ne possède qu’un portrait anonyme de l’évêque, représenté assis et regardant de face, dont le visage est assez ressemblant à celui de la gravure, mais l’ensemble du portrait est dissemblable 877 .
Mariette ne cite pas cette gravure.
Le portrait a été gravé pour être placé en frontispice du grand missel liturgique que Lavergne de Tressan a fait imprimer pour son diocèse en 1718 : Missale // ecclesiae // Rotomagensis // Authoritate Illustrissimi Et Reverendissimi in // Christo Patris DD. Lucovici
de Lavergne de // Tressan Rotomagensis Archiepiscopi, Primatis Normaniae // de consensu venerabilis Capituli editum. Suivent les armes du prélat ; au-dessous : rotomagi // Apud Jore Patrum et Filium Illustrissimi ac Reverendissimi Archiepiscopi, ejusque Cleri Biblio- Typographos in vico Judæorum. mdccxviii. In-fol.
Une édition du missel datant de 1759 est conservée à la Bibliothèque de Toulouse.
Pierre-Imbert a vingt ans lorsqu’il grave ce portrait ; il confirme sa sensibilité d’artiste et son extrême habileté après la réalisation à dix-neuf ans de la Résurrection d’après Jean André (cat. n° 12). Aux dires d’un contemporain anonyme, les estampes les plus ressemblantes, représentant le portrait de Louis La Vergne de Tressan, seraient celles gravées par Pierre-Imbert.
Le cuivre n’est mentionné ni dans l’inventaire après décès de Pierre-Imbert de 1739 1 , ni dans le catalogue de la vente de Claude Drevet de 1782 ce qui indiquerait que Pierre-Imbert a été rétribué pour son travail après avoir rendu le cuivre.
(Voir volume I : pp. 85, 106, 192, 210, 255).
bibliographie
Moreri 1759, II, pp. 542-547 ; Lelong 1775, p. 281 ; Fontenai 1782, II, pp. 697-701 ; Paignon-Dijonval 1810, 8111 ; Joubert 1821, I, p. 438 ; Nagler 1836, III, p. 480 ; Le Blanc 1856, II, P.-I. Dr., n° 44 ; Firmin-Didot1876, P.-I. Dr., n° 31 ; Firmin-Didot1875-1877, P.-I. Dr., n° 509 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 24, n° 81 ; Bellier et Auvray 1882, I, p. 447 ; Mireur 1910, II, pp. 542-47 ; Thieme et Becker 1913, IX, p. 560 ; IFF XVIII e 1951, VII, P.-I. Dr., n° 14 ; Amiet 1990, p. 80 ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p. 410.
catalogues de ventes (complément au Dictionnaire Mireur )
Basan par Regnault 1798, p. 141 n° 687 ; Ponce 1831, p. 13, n° 136.
Fontenai 1782, II, pp. 697-700.
Je dois cette information au Service des Archives de l’Archevêché de Rouen que je remercie.
Voir Weigert 1938.