1739
Burin
H. 0,424/5, L. 0,327 au tr. c. ; H. 0,470/1, L. 0,342 à la cuvette
Sous le tr. c. : à g., Peint par Hyacinthe Rigaud, Chevalier de l’ordre de S t . Michel ; à dr., Gravé par P. Drevet en 1739 ; au-dessous, au c. : René Pucelle, Conseiller au Parlement, // Abbé de Saint Léonard de Corbiny. // né le 1. er Fevrier 1655. ;
En buste, tourné de trois quarts vers la gauche, regard de face, l’abbé est placé devant une baie. Il est vêtu d’une robe de magistrat dont la manche gauche passe par-dessus la baie. On peut voir au centre du socle, les armoiries présentées dans un cartouche décoré, l’écusson surmonté d’une couronne de marquis, d’une mitre et d’une crosse : Ecartelé : aux 1 et 4, d’azur à une croix engreslée d’or, cantonnée, au I et IV d’un croissant, aux II et III d’un trèfle, le tout d’or ; aux 2 et 3, d’argent à une croix de gueules, chargée de neuf coquilles d’or. ; supports : deux lions couchés.
I : avant toute lettre ; (BNF, Est., Ed 99c rés., in-fol. - Londres, BM - Londres, V&A - Vienne, Albertina)
II : l’état décrit ; (BNF, Est. : Ed 99c rés., in-fol.; Da 64, in-fol.,p. 23, Mf E066969 ; N3, in-fol., vol. 79, Mf D291675 -Paris, ENSBA, fol. 1439 rés., p. 119 - BML, fds ancien - Rouen, BM - Versailles, Est., LP 65/28 - Bruxelles, BR, Estampes - Francfort, Städel - Londres, BM - Londres, V&A - Philadelphie, MA)
Épreuves non consultées : Rouen, BM : Amsterdam, Rijks
Abbé mitré de l’abbaye bénédictine de Saint-Léonard de Corbigny, congrégation de Saint-Maur du diocèse d’Autun, René Pucelle est le second fils de Claude Pucelle avocat au Parlement et de Françoise de Catinat. Il naît à Paris le 1er février 1655. Perdant son père en bas âge, il est mis en pension chez les Jésuites. Il entre à l’université pour y étudier la philosophie et la théologie, mais, tenté par la vie militaire (le maréchal de Catinat est son oncle), il effectue quelques campagnes. N’étant pas encore fixé sur son avenir, il part visiter l’Italie et l’Allemagne. De retour à Paris, il entreprend des études de droit, passe quelque temps au séminaire et, après avoir reçu le sous-diaconat, il entre le 10 avril 1684 au parlement en qualité de conseiller-clerc. Il a vingt-neuf ans. En 1694 il est nommé doyen des conseillers-clercs du parlement de Paris. A la mort de Louis XIV, le régent forme avec le cardinal de Noailles, l’archevêque de Bordeaux, M. Bezons, et M. d’Aguesseau, un conseil de conscience qu’il lui demande de rejoindre. « Ses mœurs étoient pures et douces. Sa sagesse toujours constante n’avoit point cet air d’autorité… 1 ». Il meurt en janvier 1745, âgé de quatre-vingt-neuf ans passés.
Biographie de Rigaud : voir cat. P.Dr., n° 117.
Rigaud mentionne ce portrait à la date de 1721 pour la somme de cinq cents livres. Le tableau se trouve aujourd’hui à Magny-les Hameaux (Yvelines). Le peintre a parfois réalisé une mise en scène spécifique pour la gravure de ses portraits en buste. Il s’est particulièrement attaché à l’ornementation des médaillons et des cadres ovales ou à la présentation du sujet derrière une baie, ce qui est le cas ici.
Van Hulst précise : « Buste sans mains avec des accompagnements d’architecture, rideaux, armoiries etc., faits pour l’estampe seulement… gravé en 1739 878 ». Mariette ne mentionne pas ce portrait.
Il existe un dessin préparatoire par Rigaud (coll. Prat) 1 qui, contrairement aux habitudes du peintre, est peu élaboré et ne ressemble pas assez au portrait brossé pour avoir servi de modèle à Pierre-Imbert. Le graveur a certainement eu en main un autre dessin de Rigaud comme le laisse entendre Van Hulst. Ce portrait est mentionné dans le Catalogue de la vente de Claude Drevet, au chapitre Estampes encadrées.
Ce portrait est le dernier que gravera Pierre-Imbert avant sa mort en avril 1739. L’estampe encadrée a été vendue six livres, quatorze sols à la vente de Claude Drevet en 1782.
Gravé également d’après Rigaud par Étienne Ficquet pour Odieuvre, in-12, et par un anonyme en in-24.
(Voir volume I : pp. 131-132, 190, 197).
bibliographie
Moreri 1759, VIII, p. 624 ; Basan 1767, I, pp. 175-176 ; Lelong 1775, p. 253 ; Strutt 1785-1786, P.-I. Dr, I, p. 263 ; Paignon-Dijonval 1810, 7553 ; Joubert 1821, I, p. 437 ; Nagler 1836, III, p. 478 ; Dussieux 1854, II, p. 194 ; Le Blanc 1856, II, P.-I. Dr., n° 40 ; Firmin-Didot 1876, P.-I. Dr., n° 29 ; Firmin-Didot 1875-1877, P.-I. Dr., n° 507 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 24, n° 78 ; Bellier et Auvray, I, p. 446-447 ; Bryan 1893, I, p. 426 ; Mireur 1910, II, pp. 543, 547 ; Thieme et Becker 1913, IX, p. 560 ; Roman1919, p. 191 ; Duportal 1926, p. 35, n° 15, pl. XII ; Jougla de Morenas 1975, V, p. 389 ; IFF XVIII e 1951, VII, P.-I. Dr., n° 29 ; Brême 2000, p. 49 ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p. 410.
catalogues de ventes ( complément au Dictionnaire de Mireur )
Vente par Musier et Knapen1753, n° 178 ; Mariette par Basan 1775, p. 369, n° 1097 ; Claude Drevet 1782, n° 36, p. 8 ; Bazan par Regnault 1798, p. 138, n° 663 ;Marron, 1832, p. 21, n° 98.
Moreri 1759, VIII p. 624.
Dussieux 1854, II, p. 194.
2 Brême 2000, p. 49.