S. d. [1727-1728]
Burin
H. 0,304, L. 0,222 au tr. c. ; H. 0,340, L. 0,230/1 à la cuvette
Dans l’image, sur le dernier rayon de la bibliothèque et sur le dos de quatre volumes, on peut lire sur le premier : reponse // aux pla // des prof. ; sur le second : entr. // du p. // d’orange. ; sur le troisième : vie de // cassiod. ; sur le quatrième : traité // de la // confessi. ; sur le rayon situé au-dessous, de g. à dr., deux volumes portant le titre : gallia chiristiana ; un volume incliné avec la mention vie de s t . gregoire ; trois volumes avec la mention s ti gregorii opera // to. iv . // to. iii . // to. ii. ; sur la reliure du livre incliné que tient Sainte-Marthe : gallia // christia // to. iii ; sous le tr.c. : à g., Cazes pinxit ; à dr., P. Drevet sculpsit ; au-dessous, au c. : dom denys de s te . marthe . // Superieur Général de la Congrégation de S t . Maur. // né le 24. May 1650. decedé le 30 Mars 1725. ;
Assis dans un fauteuil, derrière sa table de travail et devant une imposante bibliothèque, légèrement tourné vers la gauche, le regard de face, enveloppé dans un grand manteau dont la capuche lui recouvre en partie la tête, la main droite appuyée sur un volume incliné et tenant une plume d’oie, Sainte-Marthe tourne de la main gauche les feuillets d’un petit volume posé sur la table. Au premier plan, un parchemin déroulé laisse apparaître une écriture cursive illisible.
Un seul état connu : l’état décrit ; (BNF, Est. : Ed 99c, rés., in-fol. ; Db13, in-fol., p. 22 ; N2, in-fol., vol. 1695, Mf D254280 ; s.n.r., à Drevet ; BNF, Arsenal, 925 - BML, fds ancien - Nice, BM - Rouen, BM - Bruxelles, BR, Estampes - Dresde, SK - Francfort, Städel - Genève, MAH, estampes - Londres, BM - Londres, V&A Madrid, RB, Patrimoine national - Philadelphie, MA - Stockholm, Nm - Vienne, Albertina)
Fils de François de Sainte-Marthe, seigneur de Chamdoiseau, Denys de Sainte-Marthe naît à Paris en 1650. Il entre en 1667, dans la congrégation de Saint-Maur. Il se fait remarquer par son enseignement de la philosophie et de la théologie à Saint-Rémy de Reims, à Saint-Germain à Paris et à Saint-Denis. Nommé prieur de Saint-Denis en 1708, il est élu général de la congrégation des bénédictins de Saint-Maur en 1720, congrégation de l’Oratoire 1 . Théologien et historien, ce religieux a écrit l’Histoire Générale de France. A la mort de son parent, le père François Maximilien de Sainte-Marthe, également de la congrégation de l’Oratoire, Denys reprend les recherches de celui-ci et, aidé d’un groupe de religieux, donne naissance en 1717 à la nouvelle édition du Gallia Christiana 2 . De nature modeste et affable, sachant gouverner avec sagesse, il s’est fait estimer et aimer de son entourage. Il meurt à Paris le 30 mars 1725. Il avait écrit de nombreux ouvrages dont quatre lettres à l’abbé de Rancé 3 .
Pierre-Jacques Cazes voit le jour à Parisen 1676 et meurt das cette ville en 1754. Elève de Bon de Boulogne, Mariette dit de lui : « il s’est fat une espèce de loi de marcher exactement sur ses traces. Cela a fait qu’il n’a point été un peintre original et qu’étant sans verve, sa couleur ni son dessein nont rien de piquant… 4 » Le jugement de Mariette est sévère, toujours est-il que le peintre reçoit le second prix au concours de Rome en 1698 puis le premier prix en 1699. Sa réception à l’Académie a lieu le 28 juillet 1703. A partir de 1718, année pendant laquelle il est nommé professeur, s’enchaînent les nominations d’adjoint à recteur en 1737, de recteur en 1743, de directeur en mars 1744, de chancelier en 1746. Il a eu deux fils, membres de l’Académie de Saint-Luc, et dont la tradition veut qu’ils aient été des artistes médiocres. La localisation du tableau est inconnue.
Firmin-Didot indique que Mariette attribue ce portrait gravé à Drevet le père ; en fait, le manuscrit de Mariette ne laisse planer aucun doute sur l’attribution par ce dernier à « Drevet le fils ». D’autre part, on reconnaît aisément les tailles de Pierre-Imbert.
Cette estampe figure en tête du tome IV de la Gallia Christiana, Paris, 1728. (Lyon BML, fonds ancien).
Pierre-Imbert a donc gravé ce portrait en 1727 ou en 1728, alors qu’il avait une trentaine d’années.
Gravé également d’après Cazes par Crespy.
L’oeuvre appartient à l’ensemble des portraits gravés par Pierre-Imbert pour l’illustration de recueils : Elisabeth-Charlotte de Bavière duchesse d’Orléans (n° 16), Louis duc d’Orléans (n° 20), Fénelon (22), François de Mailly (n° 24), Cisternay du Fay (n° 26), Claude Le Blanc (28), Denys de Sainte-Marthe (n° 33).
(Voir volume I, pp. 191, 210).
bibliographie
Mariette 1740-1770, f° 46 r°, n° 23 ; Lelong 1775, p. 263, n° 1 ; Joubert 1821, I, p. 439 ; Nagler 1836, III, p. 477 ; Michaud, 1843-1857, XXXVII-XXXVIII, pp. 293-294 ; Le Blanc 1856, II, P.-I. Dr., n° 42 ; Firmin-Didot1876, P.-I. Dr., n° 30 ; Firmin-Didot 1875-1877, P.-I. Dr., n° 508 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 24, n° 79 ; Bellier et Auvray, 1882-1885, I, p. 446-447 ; Courboin 1895, I, p. 387, n° 9639 ; Batterel 1905 ; Mireur 1910, II, pp. 534, 544-45, 547 ; IFF XVIII e 1951, VII, P.-I. Dr., n° 30 ; Roche 1984, pp. 174-178 ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p. 410.
catalogues de ventes (complément au Dictionnaire Mireur )
Claude Drevet 1782, p. 20, n° 210.
Voir notice de H.-J. Martin sur les Mauristes dans Roche 1984, pp. 174-178.
Voir Batterel 1905.
Michaud 1843-1857, XXXVII-XXXVIII, pp. 293-294.
Mariette, Abecedario 1851, I, p. 345.