34. verthamon (Isaac-Jacques de) , d’après François de Troy

S. d. [vers 1725]

Burin ; épr. rognée

H. 0,440, L. 0,329/30 au tr. c. ; H. 0,445, L. 0,335 bord à bord

Sur le pourtour de l’ovale : isaac jacques de verthamon eveque de conserans âgÉ de 41 ans en 1710. ; sur la corniche du socle : à g., F. Detroy pinx. ; à dr., P. Drevet sculp. ; Mention au crayon : « 1710 » ;

Dans un ovale, en buste, tourné vers la gauche, le regard de face, l’évêque est vêtu d’un simple camail sur lequel est posée une croix pectorale. Au bas de l’ovale et au centre de la corniche : cartouche renfermant les armoiries surmontées d’une couronne comtale et d’un chapeau d’archevêque : Ecartelé : au 1, de gueules au lion passant d’or ; aux 2 et 3, cinq points d’or équipollés à quatre d’azur ; au 4, de gueules plein.

Un seul état connu : l’état décrit ; (BNF, Est. : Ed 99c, rés., in-fol. et N3, in-fol.,vol. 92, Mf D292726 ; BnF, Arsenal, 925 - Toulouse, Dupuy, Est. - Amsterdam, Rijks - Dresde, SK - Londres, BM - Londres, V&A - Philadelphie, MA - Rome, InG, Farnesina - Vienne, Albertina - Washington, NGA, B. 28124)

En 1743, la petite ville de Consérans, située sur une colline à la limite des frontières du Languedoc et de la Catalogne, à treize lieues de Toulouse, était le siège d’un évêché ayant pour limites le comté de Foix, celui de Cominges et la Catalogne. Consérans ayant été ruinée par les guerres, n’était plus qu’une bourgade au moment de la description de l’auteur, en 1743. Cette petite ville possédait deux églises cathédrales. Chacune d’entre elles était pourvue d’un archidiacre accompagné d’un sacristain, un pré-censeur, d’un ouvrier et de douze chanoines. L’évêque recevait un revenu de dix-huit mille livres 1 . Isaac-Jacques de Verthamon (1669-1725), avait été nommé évêque de Consérans en 1708.

On remarque qu’il est honoré du chapeau d’archevêque inscrit dans ses armoiries. Pierre Drevet avait gravé en 1695 le portrait de Jean-Baptiste de Verthamon (1646-1735), évêque et seigneur de Pamiers près de Foix (cat. P. Dr., n° 84), également, honoré du chapeau d’archevêque et dont les armoiries sont semblables à celle d’Isaac-Jacques.

Biographie de François de Troy (Toulouse 1645-Paris 1730) : voir cat. P.Dr., n° 119.

Il est manifeste que la date de 1710, inscrite dans la lettre, correspond à l’année de la réalisation du portrait par François De Troy et non à la date de la gravure puisque Pierre-Imbert n’avait que treize ans. Cette mention « âgé de 41 ans en 1710 »  pourrait signifier que l’évêque est mort au moment de la gravure et que cette dernière a été commandée à cette occasion. Le prélat étant mort en 1725, on peut à juste titre dater l’estampe de cette année. La tradition voulant que Pierre-Imbert ait gravé un portrait digne d’admiration à treize ans 2 est à rejeter en ce qui concerne ce portrait qui présente un métier trop élaboré pour un enfant de cet âge.

Le commanditaire de la gravure n’est pas connu ; le cuivre lui avait été rendu car il n’est mentionné ni dans l’inventaire après décès de Pierre-Imbert en 1739, ni dans le catatalogue de de la vente des biens de Claude en 1782.

Mariette attribue ce portrait à Pierre Drevet le père, mais en raison de la finesse extrême des tailles, cette gravure doit être classée dans le catalogue de l’œuvre de Pierre-Imbert Drevet. Le portrait peint n’est pas connu de D. Brême 1 .

Ce portrait appartient à l’ensemble des grands portraits gravés en buste et dans un ovale par Pierre-Imbert  : Louise-Adélaïde d’Orléans(n° 17), Louise Adélaïde d’Orléans (n° 18), François de Mailly (n° 23), Pierre Nolasque Couvay (n° 27), Isaac-Jacques de Verthamon (n° 34), Adrienne Lecouvreur (n° 35).

(Voir volume I : pp. 88, 188, 255).

bibliographie

Beaunier 1743, I, 2e partie, pp. 93-94 ; Mariette ; 1740-1770, f° 45 v°, n° 10 ; Lelong 1775, p. 281 ; Watelet et Levesque 1792, II, pp. 593-594, n° 130. ; Paignon-Dijonval 1810, 7184 ; Joubert 1821, I, p. 437 ; Le Blanc 1856, II, P.-I. Dr., n° 46 ; Firmin-Didot1876, P. Dr., n° 33 ; Firmin-Didot 1875-1877, P.-I. Dr., n° 511 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 24, n° 83 ; Potier de Courcy 1890, Anselme, IX/1ère part., p. 676 ; Bryan 1893, I, p. 426 ; Mireur 1910, II, p. 547 ; IFF XVIII e 1951, VII, P.-I. Dr., n° 31 ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p. 410.

Notes
1.

Beaunier 1743, I, 2e partie, pp. 93-94.

2.

Watelet et Levesque 1792, II, pp. 593-594, n° 130. Voir Fortune critique, vol. I, pp. 230-231.

1.

Brême 1997.