1. jÉsus-christ couronnÉ d’Épines , d’après Anton Van Dyck

S. d. [Entre 1718 et août 1726]

Burin

H. 0,241, L. 0,189 au tr. c. ext.; H. 0,244/5, L. 0,190 à la cuvette

Sous le tr. c. ext. : à g., Ant. van Dyck pinx. ; à dr., Cl. Drevet sculp. ;

La scène se passe dans une prison où le Christ, en pied, assis de face, la tête penchée sur l’épaule gauche, le torse nu, les mains liées, est entouré de sept personnages. L’un d’eux lui met la couronne d’épine sur la tête tandis que les autres l’insultent.

  • é tats

I : l’état décrit, avant la légende et avant l’adresse de Pierre Drevet ;

(BNF Est., Ed 99c rés., in-fol. -Turin, BnU)

II : l’état ci-après, non décrit à ce jour ; sous le tr. c. : Plectentes coronam de spinis posuerunt super / caput eius, et arundinem in dextera eius. Matth. 27. / a Paris chez Pierre Drevet rue S. Jâque [sic] à l’Anontiation [sic] ; (Baltimore, MA - Vienne ABK, Kupferstichkabinett)

Épreuves non consultées : Nantes, BM - Birmingham, MAG, P26’77.

Anton Van Dyck, peintre et portraitiste universellement connu, est né à Anvers le 22 mars 1599 et mort à Londres le 9 décembre 1641 1 .

Nagler indique qu’une gravure de A. Bolswert d’après Van Dyck aurait pu servir de modèle à Claude. En effet, dans le catalogue de la vente de Claude Drevet, de nombreuses épreuves gravées par Bolswert sont mentionnées, mais elles forment souvent des lots d’où un titre ou deux seulement sont extraits 2 . On ne peut donc affirmer que le Christ couronné d’épines s’y trouvait 3 .

En raison de l’adresse de la rue Saint-Jacques, inscrite sur l’épreuve du second état, la gravure a été exécutée avant l’emménagement aux Galeries du Louvre au mois d’août 1726, alors que Claude avait vingt-neuf ans 4 . On est certain qu’il signe ses gravures depuis 1718, date à laquelle il grave le Christ aux Anges d’après Charles Le Brun pour l’édition du grand missel de Rouen (voir numéro suivant). La date exacte de cette estampe ne peut être définie : dans tous les cas entre 1718 et 1726.

La gravure pourrait avoir été réalisée pour un recueil in-quarto sur la vie de Jésus-Christ, eu égard aux dimensions de l’estampe, mais l’ouvrage, s’il existe, n’est pas connu.

Le burin de Claude est ici d’une grande aisance, présentant les marques de l’influence de son cousin Pierre-Imbert : finesse des tailles pour le rendu des modelés, des mains et des pieds, visages bien dessinés.

(Voir volume I : pp. 90, 199, 211).

bibliographie

Mariette 1740-1770, f° 49 v°, n° 15 ; Paignon-Dijonval, 1810, 3387 ; Nagler 1836, III, p. 480 ; Le Blanc 1856, II, Cl. Dr., n° 1 ; Firmin-Didot 1876, Cl. Dr., n° 1 ; Thieme et Becker 1913, IX, p. 558 ; Audin et Vial 1919, p. 286 ; I.F.F XVIII e 1951, VII, Cl. Dr., n° 1 ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p. 407, 2002, XXXI pp. 381-387.

Notes
1.

Voir Thieme et Becker-Saur 2002, XXXI, pp. 381-387.

2.

Catalogue de la Vente de Claude Drevet 1982, pp. 9-10, nos 50-73.

3.

Un tableau se trouve au Minneapolis Institut of Arts : « Die Gefangennahme Christi, um 1620 » qui pourrait éventuellement représenter la scène gravée par Claude.

4.

A. N., Maison du Roi, O1, 70, 281.