4. jean de dieu (s aint ) , d’après Claude-Guy Hallé le fils

S. d. [après 1718]

Burin

H. 0,180, L. 0,131/132 au tr. c. ; H. 0,205, L. 0,139 à la cuvette

Sous le tr.c. : à g., Hallé inv. ; à dr., Cl. Drevet scul. ; au-dessous, au c., S. t Jean de Dieu. ;

En pied, le corps de trois quarts et la tête de profil, tournés vers la droite, le saint dont le genou droit prend appui sur un banc, regarde et tient un crucifix de la main gauche, le bras droit abaissé, la main ouverte. À l’arrière plan, à gauche de l’estampe, on distingue le dortoir des religieux.

Un seul état connu : l’état décrit ; (BNF Est. : Ed 99c rés., in-fol. ; s.n.r., fac simile, à Drevet -New York, MM - Philadelphie, MA)

Jean est né en 1495, au Portugal, à Montemajor el Novo, de parents très pauvres qu’il quitte dès l’âge de neuf ans pour devenir berger. Il rejoint pour quelque temps l’armée de Charles Quint, puis après avoir entendu une homélie de Jean d’Avila, il décide de se consacrer à Dieu et au service des malades. Il se retire à l’hôpital de Grenade où il fonde une Institution vouée au service des malades, institution approuvée en 1572 par le pape Pie V qui lui donne la règle de saint Augustin. Surnommé Jean de Dieu, il meurt en 1550 à l’âge de cinquante-cinq ans. Il est canonisé sous le pape Alexandre VIII en 1690 1 .

Claude-Guy Hallé (Paris 1651-id.1736) est le père du peintre Noël Hallé. D’après Mariette, sa peinture « manquoit de ce feu qu’on ne puise guère qu’en Italie  2 »

Claude a signé son travail, ce qui signifie qu’il ne se trouve plus dans sa période d’apprentissage qui prend probablement fin en 1718, lors du tirage de son premier sujet gravé signé : le Christ aux Anges (cf. cat. n° 2). Cependant les tailles parallèles qui forment le scapulaire, la manche gauche et la capuche sont surprenantes car elles ne ressemblent pas à la manière habituelle d’un Drevet. Elles contrastent avec le travail plus élaboré du visage et des mains. Claude a peut-être voulu imiter son oncle qui interprète les sujets relatifs aux saints ou aux prêtres en odeur de sainteté d’une certaine manière : la gravure de l’environnement et des vêtements est allégée par rapport à l’interprétation plus élaborée de la tête et de l’expression.

Le sujet pourrait avoir été gravé pour un in-quarto, en raison des dimensions de l’estampe, mais cet ouvrage est inconnu.

L’estampe qui n’est pas inscrite à l’Inventaire du fonds français, est probablement entrée à la Bibliothèque nationale depuis 1951, date du volume.

(Voir volume I : p. 90, 145, 199, 211).

bibliographie

Helyot 1721, XVIII, pp. 131-147 ; Mariette 1740-1770, III, f° 96, n° 13 ; Moreri 1759, VI, 1ère part., p. 243 ; Mariette Abecedario, II, p. 343 ; Huber 1787, II, p. 646 ; Le Blanc 1856, II, Cl. Dr.,n° 5 ; Firmin-Didot 1876, Cl. Dr ., n° 5 ; Audin et Vial 1919, p. 286 ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p. 407.

Notes
1.

Voir Helyot 1721, XVIII, pp. 131-147. Des Religieux hospitaliers de l’ordre de St Jean de Dieu… Oc 4. c. in-4°.

2.

Mariette, Abecedario, II, p. 343.