10. calvairac (F.-Pierre), d’après Adrien Leprieur

S. d. [avant 1742]

Burin

H. 0,421, L. 0,326/7 au tr. c. ; H. 0,429, L. 0,332 à la cuvette

Sur le pourtour de l’ovale, de part et d’autre d’un cartouche armorié : f. petrus calvairac, doctor theologus, abbas pontigniaci, ordinis cist. pater prim. us  ; sur la corniche du socle : à g., Adrien le Prieur pinx. ; à dr., Cl. Drevet sculp. ;

En buste, sans mains, le corps et la tête tournés de trois quarts vers la gauche, le regard de face, l’abbé porte un camail moiré dont on aperçoit la capuche. La tête aux cheveux courts est couverte par un calot. Armoiries surmontées des attributs d’abbé : D’argent à un arbre de sinople ; au chef d’azur, chargé de trois étoiles d’or.

Un seul état connu : (BNF Est. : Ed 99c rés., in-fol. ; N3, in-fol., Mf. D286756 - Nice, BM - Amsterdam, Rijks - Bologne, PN, G.D.S. - Genève, MAH, Estampes - Londres, BM - Londres, V&A - Philadelphie, MA - Stockholm, Nm - Vienne, Albertina)

Calvairac, mort en 1742, était, comme la lettre et les armoiries l’indiquent, abbé mitré de l’abbaye cistercienne de Pontigny appelée la « deuxième fille » de Cîteaux et qui a été la mère de plusieurs autres abbayes. Il fut l’un des successeurs de l’abbé Finé de Brianville dont le portrait a été gravé par Pierre Drevet vers 1699, d’après Rigaud (voir cat. P. Dr., n° 74). Calvairac se trouvait à la tête d’une importante abbaye.

Biographie d’Adrien Leprieur : (voir cat. P.-I. Dr., n° 28)

L’abbé étant mort en 1742 et cet événement n’étant pas mentionné dans la lettre, la gravure a été réalisée de son vivant. Le cuivre a été finement gravé. On y retrouve, parfois, des traces de la manière de Pierre-Imbert, surtout pour le visage à l’expression naturelle, modelé à l’aide de fines tailles, à l’impact profond.

Pierre-Imbert avait gravé vers 1727 le Portrait de Claude Leblanc, d’après une copie du portrait peint par Rigaud réalisée par Adrien Leprieur (cat. P.-I. Dr., n° 28). Cette date pourrait être une indication pour la datation de ce portrait, car à plusieurs reprises, les deux cousins se sont probablement partagés les commandes, mais rien ne permet de l’affirmer.

(Voir volume I : p. 91, 198).

bibliographie

Lelong 1775, p. 162 ; Huber et Rost 1797, VIII, p. 9 ; Joubert 1821, I, p. 440  ; Nagler 1836, III, p. 480 ; Le Blanc 1856, II, Cl. Dr., n° 7 ; Firmin-Didot 1876, Cl. Dr., n° 8 ; Portalis et Beraldi 1881, II, p. 25, n° 85 ; Bryan 1893, I, p. 425 ; Mireur 1910, II, pp. 532-33, 1834, 1858 ; Audin et Vial 1919, p. 286 ; Thieme et Becker 1913, IX, p. 558, et 1929, XXIII, pp. 105-106 ; IFF, XVIII e 1951, VII, Cl. Dr., n° 3 ; Marion 1968, pp. 1, 2 ; Thieme et Becker-Saur 2001, XXIX, p. 407.