C1. La Vierge, Sainte Élisabeth, et l’Enfant Jésus caressant Saint Jean Baptiste, dite Vierge au berceau ou petite sainte-famille, d’après Raphaël

Burin

Pièce cintrée ; sous le trait extérieur du cadre, à g. : Raphaël pinxit ; à dr., P. Drevet excudit ; au-dessous, dans le cuivre  : Tu Domine Benedicis Justum, sed prius eum // Justificas, Impium. S. Augustinus Lib. X°. Confessio. Capit. 2°. ; [le bas de l’estampe a été rogné et il manque probablement l’adresse de Pierre Drevet]

La Vierge, assise, de trois quarts tournée vers la gauche, la tête tournée à droite, tient l’Enfant Jésus debout sur son berceau. Celui-ci caresse le visage de Saint Jean Baptiste que Saint Elisabeth tient sur ses genoux. A l’arrière plan, on distingue à gauche un paysage montagneux ; à droite, au-dessus d’un mur en ruine, s’élèvent de grands arbres.

Un seul état connu : l’état décrit ; (Musées Strasbourg, Cabinet des Estampes, A2, 68, 13)

N’ayant pu examiner l’estampe, le cliché qui m’en a été transmis est suffisamment précis pour penser qu’il ne s’agit pas d’une gravure de Claude Duflos dont on retrouve souvent la signature sur des estampes à format cintré. Le travail de taille pourrait éventuellement s’apparenter à celui de Pierre-Imbert encore jeune élève : les nuances, les modelés seulement évoqués et non cernés, le paysage qui se fait discret. On ne peut cependant prouver l’attribution de ce travail à Pierre-Imbert.

Cette gravure appartient à la série des « planches cintrées » détaillées dans l’inventaire après décès de Pierre-Imbert Drevet en 1739 ¹ . Le cuivre figure également dans le catalogue de la vente de Claude Drevet ² . Dans la description des « Estampes en feuilles » de ce même catalogue, se trouve une Sainte Famille d’après Raphaël et Annibal Carrache, gravée par François de Poilly ³ . L’estampe gravée par Drevet n’y figure pas.

bibliographie : Weigert 1938, p. 234 ;Brejon de Lavergnée 1987, pp. 174-175, n° 118.

catalogues de ventes : Claude Drevet 1782, p. 24, n° 255.