4. L’incorporation des aspects microéconomiques

En 1995, Obstfeld et Rogoff intègrent les aspects microéconomiques et la maximisation inter-temporelle de l’utilité dans l’analyse des chocs monétaires et budgétaires. Leur modèle n’étudie pas le processus d’ajustement des prix, supposés fixes, mais fait un pas dans ce sens en étudiant la concurrence monopolistique. Pour beaucoup d’économistes, notamment Blanchard, le modèle d’Obstfeld et Rogoff s’inscrit dans la continuité du modèle MFD.

A leur tour, Svensson et Wijnbergen (1989) essaient de pallier aux faiblesses des modèles keynésiens avec prix rigides 68 et aux déficiences des modèles néoclassiques 69 . Pour cela, ils réexaminent les résultats de la transmission internationale des chocs monétaires en économie ouverte, et supposent que « l’épargne dérive d’un comportement d’optimisation dans le cadre d’anticipations totalement rationnelles » 70 et que la demande de monnaie et le choix d’autres actifs dérivent d’un comportement de maximisation de la part des agents économiques.

Dans cette partie, nous étudions la concurrence monopolistique et l’effet du comportement inter-temporel des consommateurs. Nous présentons ensuite les principales critiques vis-à-vis du modèle d’Obstfeld et Rogoff (1995).

Notes
68.

Ces modèles manquent de fondements microéconomiques comme nous avons déjà précisé.

69.

Ces modèles supposent que les prix sont infiniment flexibles et ne permettent pas en conséquence d’étudier les variations des variables économiques à court terme.

70.

Svensson et Wijnbergen (1989), page 15.