5.3. La problématique des taux de change fixes et flottants

Les zones monétaires optimales doivent leur nom à l’économiste canadien Mundell (1961). Selon la théorie des zones monétaires optimales, le système de change fixe convient le mieux pour les pays suffisamment intégrés économiquement à leurs partenaires commerciaux 106 . L’article de Mundell va transformer pour longtemps le débat sur les régimes de change. La création de l’euro peut être interprétée comme un premier pas en direction du système monétaire de Mundell (Bénassy-Quéré, 2003). Pourtant, paradoxalement, c’est à partir du travail de Mundell que les adversaires de l’euro ont construit l’essentiel de leur argumentaire, tandis-qu’aucun des critères de Maastricht ne fait référence à sa théorie.

Notes
106.

L’intégration se mesure par le commerce intra-zone, la mobilité du travail, le mouvement du capital, la similarité des structures économiques, et la possibilité de transfert de ressources des pays riches de la zone aux pays qui connaissent des difficultés (fédéralisme fiscal).