Le Royaume-Uni

Pour Page (1981), 76% des exportations britanniques sont libellées en pound (17% sont libellées en dollars). L’Institut de l’ECU (1995) précise que 62% des exportations britanniques sont libellées en pound. Ce même pourcentage est obtenu par Bekx (1998). Pour ce chercheur, 38% des exportations du Royaume-Uni sont vendues en PtM. Faruqee (2004) affirme que les entreprises britanniques cherchent à sauvegarder leurs parts de marchés à l’étranger.

Ghosh et Wolf (1994) étudient le comportement britannique de fixation des prix à l’étranger à partir d’un seul produit homogène : le mensuel « The Economist » diffusé mondialement et de réputation internationale. Ils comparent le prix de vente de ce mensuel dans 12 pays en régime de change flottant (l’Autriche, la Belgique, le Danemark, la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, la Suisse, la Suède, les Etats-Unis, et le Royaume-Uni comme pays exportateur), pour la période allant de janvier 1973 jusqu’en décembre 1990, et trouvent que le comportement de PtM existe, à cause notamment de la combinaison des coûts d’ajustements de prix (coûts de menu) et de la stabilité du prix en monnaie locale (LCP).

Du côté des importations, 43% des achats du Royaume-Uni sont libellés en pound (Institut de l’ECU, 1995). Herzberg, Kapetanios et Price (2003) étudient la répercussion incomplète des variations de change aux prix à l’importation du Royaume-Uni. Pour eux, les prix de vente des concurrents peuvent affecter le mark-up. L’appréciation de la livre sterling a commencé en 1996 et s’est traduite lentement dans les prix à l’importation, malgré la forte pression à la baisse des prix. Les importateurs ont semble t-il profité de l’occasion pour accroître leurs marges. La baisse du taux de change n’a pas tout à fait transité vers les prix de vente. Herzberg, Kapetanios et Price (2003) montrent que le PtM est dominant dans la détermination des prix à l’importation du Royaume-Uni. Pour eux, la composante « prix » est beaucoup plus importante que la composante « coût du travail » dans la fixation des prix à l’importation (64% pour le prix versus 36% pour le coût du travail). Bekx (1998) montre que 43% des importations du Royaume-Uni sont libellées en pound. Pour Bhattacharya, Karayalcin et Thomakos (2003), les biens intermédiaires importés sont libellés en livre sterling à la fois à court et long termes. Ce résultat est modifié dans le cas de l’ensemble des biens importés. Pour Campa et Goldberg (2002), seulement 39% des fluctuations de change transitent vers les prix à l’importation du Royaume-Uni à court terme (un trimestre), et 47% à long terme.