2.5. La volatilité du taux de change réel

Durant les 30 dernières années, l’instabilité des taux de change a caractérisé les marchés de devises. Cette volatilité dépasse souvent les 50 points sur les cours nominaux en une journée (5%). D’une semaine à l’autre, les écarts dépassent parfois les 10% et, d’un trimestre à l’autre, plus de 20%. Cette instabilité ne caractérise pas uniquement le court terme, mais aussi les périodes de plus longue durée. Hausmann, Panizza et Rigobon (2004) montrent que les taux de change sont volatils à long terme, mais que « les taux de change réels des pays industrialisés sont approximativement trois fois moins volatils que les taux de change réels des pays émergents » 331 .

Dans le cas de la Nouvelle-Zélande, West (2004) montre que la réduction de 25% de la volatilité du taux de change réel suppose la hausse de 10–15% de la volatilité du revenu, de 0–15% de la volatilité de l’inflation, et de 15–40% de la volatilité du taux d’intérêt.

Comment expliquer l’instabilité des marchés de change suite à un choc d’offre de monnaie ? Pour y parvenir, il faut prendre en compte des anticipations des opérateurs. Nous l’avons déjà précisé, le marché des changes est un marché où nous vendons et achetons des anticipations du futur. Plusieurs facteurs expliquent la volatilité du taux de change, notamment le PtM, les effets de surprise, les déficiences de la rationalité, etc.

Notes
331.

Hausmann, Panizza et Rigobon (2004), page 1.