1.3. La structure monopolistique de l’économie libanaise

Dans la deuxième Section de ce Chapitre, nous avons souligné que la structure concurrentielle monopolistique est une caractéristique marquante de l’économie libanaise. Cette structure facilite aux importateurs l’adoption du PtM, comportement soutenu initialement par le régime de change fixe et la dollarisation comme nous avons déjà vu dans la Section précédente.

Les résultats empiriques de cette partie proviennent largement de l’étude de l’« état de la concurrence dans l’économie libanaise » (2003) réalisée par un groupe d’économistes présidé par T. Gaspard pour le compte du Ministère de l’économie. D’après cette étude, les rigidités structurelles sont la cause première de la nature monopolistique de l’économie libanaise. Pour Gaspard, « les obstacles qui entravent une meilleure exploitation des ressources sont dus davantage à des raisons artificielles qu’aux barrières naturelles » 394 . La plupart des marchés se caractérisent par des produits hétérogènes échangés sur des marchés où la concurrence est imparfaite. Une grande partie de ces marchés a une structure monopolistique ou oligopolistique où quelques vendeurs seulement dominent le marché et exercent une influence considérable sur le prix de vente.

Le rapport est fondé sur des données officielles du ministère des finances, notamment les statistiques sur la taxe sur la valeur ajoutée (qui ont le mérite d’être détaillées et complètes) 395 .

Notes
394.

Gaspard (2003), page 21.

395.

Les autres sources utilisées sont : les comptes nationaux de 1994–5, l’enquête officielle sur les conditions de vie des ménages (1997), l’enquête officielle sur les ressources en main d’œuvre (1997), les différentes publications de l’Etat libanais sur l’état de l’industrie.