Annexe (5) : Le choix du régime de change, le modèle Mundell–Fleming « avec » PtM

Dans le modèle Mundell–Fleming avec LCP, les variations de change ne se transmettent pas aux prix. La demande des importations dépend du revenu (z), et le prix relatif des biens étrangers s’écrit comme suit.

m = m(z, pf/ph)

(pf) est le prix en monnaie nationale du bien étranger et (ph) le prix en monnaie nationale du bien domestique. Le revenu (z) n’est pas nécessairement égal au revenu (y). Comme (pf) et (ph) sont rigides à court terme, les variations du taux de change nominal n’ont pas d’impact direct sur la demande des importations. La demande des exportations nationales est influencée par le revenu étranger et par les prix perçus par les consommateurs étrangers.

x = x(z*, πfh)

(z*) désigne le revenu étranger, (πf) le prix en monnaie étrangère du bien étranger, (πh) le prix en monnaie étrangère du bien domestique. La quantité de biens fabriqués par Nation est (y). Si la loi du prix unique est vérifiée, il est facile d’évaluer les ventes de marchandises en termes réels. Dans le modèle Mundell–Fleming, les ventes correspondent à la quantité de biens vendus. Mais, selon Engel, « la production est vendue aux étrangers à un prix différent du prix de vente aux consommateurs domestiques » 453 . La valeur des exportations en monnaie nationale est égale à (eπhx). La valeur réelle des exportations, évaluée en prix domestiques, est [(eπhx/ph) x]. Mais une fraction (k) seulement des gains en taux de change fait partie du revenu à court terme. Le revenu national réel évalué aux prix domestiques s’écrit comme suit.

z = y – k (1 – eπh/ph) x (0 < K < 1)

Le revenu étranger est défini similairement.

z* = y* – k*(1 – pf/eπf) m

La condition d’équilibre du marché des biens domestiques et l’équation de la courbe IS étrangère sont les suivantes.

y = c(z) – (pf/ph) m(z, pf/ph) + f(i) + x(z*, πfh) + g

y* = c*(z*) – (πhf) x(z*, πfh) + f*(i*) + m(z, pf/ph) + g*

Notes
453.

Engel (1999, b), page 14.