Si l’on reprend la terminologie proposée par Barbier (1985), l’évaluation écrite en classe est une évaluation instituée au sens où ‘« le jugement de valeur s'explicite entièrement dans sa production comme résultat d'un processus social spécifique dont les principales étapes sont susceptibles d'observation ».’ Puisqu’elle est instituée, cette évaluation doit respecter certaines règles et le processus doit présenter des étapes bien définies et systématiques. Roegiers (2004) et De Ketele et al. (1997) font référence à la définition donnée par De Ketele (1989) :
‘« Evaluer signifie :Cette définition a l’avantage de présenter trois étapes de l’évaluation, chacune de ces étapes pouvant être l’objet d’une analyse. La constitution du référent (le recueil d’informations) fait apparaître par exemple des questions de pertinence, de validité et de fiabilité puisqu’il est important de s’assurer que les informations recueillies permettront de prendre une décision juste et en accord avec les objectifs annoncés de l’évaluation. La deuxième étape correspond plutôt à l’évaluation telle que nous en avons parlé précédemment. Pour la troisième étape, la décision de l’enseignant se manifeste par une note, qui va servir dans la communication avec l’élève et avec les différentes institutions (conseil de classe, parents d’élèves, etc.). Tout comme Chevallard (1986), nous considérons la note comme une transaction, entre le maître et l’élève, qui permet à l’élève de se situer de manière générale dans son apprentissage et non comme une « mesure ». Nous ajoutons que le contenu du jugement de l’enseignant tel qu’il est communiqué à l’élève doit être le plus riche possible (commentaires personnalisés) pour aider l’élève à remédier à ces erreurs.