3.2. L’évolution du baccalauréat

La place du baccalauréat dans l’enseignement secondaire français est centrale. Le fait que l’enseignement de physique-chimie au lycée soit sanctionné par une épreuve écrite (dans les filières scientifiques) va contraindre non seulement l’évaluation pratiquée par les enseignants de physique-chimie mais aussi leur enseignement. C’est d’ailleurs une particularité du système français. Le baccalauréat, examen national, sanctionne à la fois la fin de l’enseignement secondaire et l’accès au système universitaire. Dans les autres pays d’Europe, cette transition « enseignement secondaire / enseignement supérieur » se fait de manière différente (Marêché, 1998).

L’enseignement de la physique a connu de grands changements (rôle de la Commission Lagarrigue) parmi lesquelles des modifications apportées aux problèmes de physique (Hulin, 1992). Le rôle de la modélisation de la situation devient plus important. Les épreuves du baccalauréat connaissent des changements : les candidats ont à répondre à plusieurs exercices afin de ne pas échouer sur un « faux départ » et ces exercices mettent plus l’accent sur la compréhension des phénomènes physiques que sur l’application numérique de formules mémorisées.

On voit donc que l’évolution de l’épreuve du baccalauréat suggère une orientation vers une mise en pratique d’une certain « sens physique ». Cette orientation se ressent dans les programmes de physique au lycée qui prônent un enseignement plus qualitatif des phénomènes physiques afin d’en favoriser la compréhension par les élèves. Ce changement implique nécessairement un remodelage des exercices et problèmes d’évaluation associés à l’enseignement.

On voit donc que l’évolution historique montre que petit à petit les pratiques d’évaluation sont de plus en plus fréquentes (avec l’apparition du contrôle continu) et de plus en plus orientées, pour la physique, vers la compréhension qualitative des phénomènes mis en jeu.