2.4. Conclusion : utilisation possible de ces tests par l’enseignant

Nous avons donc pris l’exemple de trois tests de mécanique utilisés par les chercheurs. Nous avons vu dans le chapitre 1 que ces tests étaient différents de ceux utilisés par les enseignants et qu’il était intéressant de se demander dans quelle mesure ces tests pouvaient être intégrés à la pratique des enseignants.

Les deux premiers tests décrits ci-dessus (FCI et tests de Palmer) sont très proches : il s’agit d’un ensemble de questions à choix multiples où sont proposées aux élèves des réponses inspirées des travaux sur les conceptions. Le principal obstacle à l’utilisation de ces tests est justement qu’il s’agit de QCM. En effet, si cette forme d’évaluation est répandue et acceptée dans beaucoup de pays, les enseignants français du secondaire restent réticents à leur utilisation. On note un autre obstacle : les termes et les conventions employés dans les questions ne sont pas toujours compatibles avec ceux employés pendant l’enseignement. Cela nécessite aussi une adaptation Cependant, les situations proposées sont parfaitement réutilisables (à condition d’adapter les questions) et présentent de plus l’avantage de servir à tester le même concept ou composante de concept dans différents contextes. Même si l’évaluation de la cohérence n’est pas habituelle chez l’enseignant, nous pensons qu’il ne s’agit pas d’un obstacle.

Les épreuves développées et utilisées par Lopes et al. (1999) ont l’avantage de présenter des types d’épreuves variées. Nous pensons que certaines, comme les cartes conceptuelles, sont trop éloignées de la pratique des classes pour être utilisées par l’enseignant. Ce travail n’a pas été repris concrètement dans le développement de notre outil mais certains aspects seraient cependant transférables et intéressants pour l’enseignant.