3. Quelques réflexions pouvant aider au développement d’outils d’évaluation

Beaucoup d’auteurs s’accordent pour dire que poser aux élèves des questions quantitatives n’est pas un moyen de s’assurer de leur compréhension (McDermott, 1993 ; Rump et al., 2002). Ces auteurs insistent sur la nécessité d’évaluer la compréhension des élèves par le biais d’exercices qualitatifs. La question des « problèmes-types » demandant aux élèves d’utiliser des algorithmes de résolution plutôt que de mettre en jeu leur compréhension a aussi été soulevée (Dumas-Carré et Goffard, 1997 ; Hobden, 1998).

Les travaux sur la résolution de problème nous permettent de comprendre les différences qui peuvent exister entre apprenants du point de vue de la compréhension des problèmes. Les travaux de Chi et al. (1981), sur les différences dans les manières dont les experts et les novices résolvent les problèmes de physique, montrent par exemple que les novices ont tendance à catégoriser les problèmes selon des traits de surface alors que les experts font plutôt des catégories selon une « structure profonde ».

Du point de vue de l’ingénierie des tests, le travail de Julo peut nous donner des pistes pour la construction des « problèmes » d’évaluation. Nous pensons que ce travail incite à :