1.1 La forme de l’évaluation

Les enseignants de physique au lycée sont habitués à un certain type d’évaluation. Pour répondre aux contraintes de l’institution scolaire, les enseignants évaluent leurs élèves par écrit afin de mettre tous les élèves dans les mêmes conditions (critère d’égalité). De plus, ils ont ainsi une trace de leur évaluation en cas de contestation du jugement émis.

Comme le souligne le rapport « l’évaluation des élèves en classe : ses effets sur l’enseignement et son utilité pédagogique ; sa contribution à la progression des apprentissages » (Doml et Wieme, 1998), les pratiques d’évaluation observées peuvent être très variées mais les pratiques traditionnelles sont largement dominantes :

‘« … l’évaluation en classe demeure traditionnelle, quasi rituelle dans sa répétitivité avec l’interrogation orale et le devoir écrit comme piliers incontournables du système évaluatif. » (p.14)’ ‘« L’écrit en classe, qu’on appelle interrogation écrite, test, devoir surveillé, etc., est la forme d’évaluation par excellence quand elle n’est pas exclusive. » (p.16)’

En prenant pour modèle l’épreuve du baccalauréat, les enseignants donnent à leurs élèves des devoirs écrits, souvent constitués de questions de cours et de problèmes et exercices à résoudre. Les questions posées doivent avoir une réponse unique (que l’enseignant donnera lors de la correction du devoir).

Nous devons donc tenir compte de ces contraintes. Il est bien sûr possible de prendre quelques libertés. Nous avons par exemple choisi d’introduire de nombreuses questions fermées (style QCM), en nous inspirant des tests utilisés en recherche. Il est important d’être conscient qu’un enseignant français ne peut accepter, pour des raisons culturelles essentiellement, un test entièrement constitué de QCM pour évaluer sommativement ses élèves. Il faut donc que nos tests présentent des questions ouvertes. De plus, nous considérons que les questions ouvertes permettent d’avoir accès à la "libre expression" des idées des élèves.