4.3. La séquence d’enseignement

Voici le texte d’introduction à la séquence de mécanique proposée aux enseignants par les auteurs :

Cette séquence a été développée pour permettre à l’élève de comprendre les concepts mis en jeu dans le programme. On voit dans ce texte différentes références qui ont pesé sur ce passage du programme à la séquence :

• le programme officiel de Seconde ;
• les connaissances préalables des élèves et le programme de collège ;
• les difficultés des élèves déjà connues ;
• le choix d’introduire des « feuilles modèles » (hypothèse d’apprentissage relative à la modélisation).

Ces « feuilles modèles » que nous appellerons « modèles » présentent les éléments théoriques auxquels l’élève devra se référer pour modéliser les situations présentées. Le « modèle » contient les définitions des concepts utilisés, les relations entre grandeurs, les outils de modélisation (Gaidioz et al., 2004).

La séquence d’enseignement est une « application » du programme officiel en un objet directement utilisable en classe. Qu’il s’agisse d’un manuel ou d’une séquence proposée par un groupe de recherche-développement, le passage de la description de ce qui doit être enseigné (deux pages du Bulletin Officiel) à un document à distribuer aux élèves (plusieurs chapitres) nécessite des choix, des compléments par les auteurs.

Afin d’enseigner la relativité du mouvement, les auteurs ont fait le choix d’introduire en premier le concept de mouvement au sens où les physiciens l’entendent et d’en présenter les principales caractéristiques. Pour la compréhension du principe d’inertie, ils ont décidé d’introduire aux élèves le concept de force, déjà au programme de Troisième mais rarement maîtrisé en début de Seconde.

L’analyse des modèles (feuilles modèles) distribués aux élèves pendant cet enseignement est une aide précieuse à l’analyse des concepts introduits et du passage du programme à la séquence. Nous avons numéroté ces modèles 1, 2 et 3 car cela correspond à l’ordre de présentation de ceux-ci dans la séquence. Cette numérotation ne permet pas de mettre en avant le fait que les modèles 1 et 2 sont indépendants et que le modèle 3 permet de faire le lien entre les concepts présentés dans les modèles 1 et 2.