2. Entretiens

2.1. Choix méthodologique : le recours aux entretiens

Nous voulions savoir dans quelle mesure les réponses données à l’écrit par les élèves étaient un bon indicateur de leur compréhension du problème posé et permettaient d’émettre un jugement sur leurs connaissances en mécanique. Afin de vérifier la validité de ces tests, nous n’avons pas souhaité faire une validation interne à partir des réponses écrites aux tests mais plutôt une validation externe (cf. cadre théorique, chapitre 1) en comparant les réponses écrites à une autre source d’information. Nous avons choisi une source d’information orale en menant des entretiens individuels avec les élèves ayant répondu par écrit au test.

Notre objectif était de vérifier que le contenu du discours oral était cohérent avec les réponses écrites. Les entretiens devaient nous permettre de savoir quelles connaissances les élèves avaient mobilisé au moment du test et s’ils étaient toujours d’accord avec leurs réponses. Nous souhaitions donc utiliser une méthode d’entretien qui ne demande pas à l’élève « pourquoi » il avait ainsi répondu au test mais plutôt « comment » il avait répondu. Nous nous sommes donc inspirés de la méthode d’entretiens d’explicitation de Vermersch (1996), déjà utilisée par Coppé (1993) dans son travail sur les processus de vérifications chez des élèves en situation de devoir surveillé de mathématiques. Notre objectif était d’aider l’élève à se replonger dans la situation du devoir surveillé et de verbaliser son action au moment de la production de la réponse. Le principe de ces entretiens est de questionner l’élève pour le guider dans l’évocation. Afin d’aider l’élève dans cette évocation, nous avons mis à sa disposition l’énoncé du test ainsi qu’une photocopie de sa réponse écrite.