2.3.2. Conduite des entretiens

Nous avons sélectionné pour chaque élève, à partir de leur copie, les questions sur lesquelles nous voulions des informations en priorité. Nous avons demandé à chaque élève, en consultant s’il le souhaitait sa réponse écrite, d’expliciter la façon dont il avait répondu à ces questions. Cependant, en voyant certains élèves tentés de commenter leurs réponses pour le test 1, nous avons essayé de ne pas donner immédiatement la copie à l’élève, mais seulement l’énoncé vierge, lors des premiers entretiens du test 2. Cette expérience ne s’est pas avérée concluante car il était très difficile pour les élèves de se souvenir exactement de leur réponse. Nous avons donc décidé de revenir à notre première méthode en étant plus rigoureux sur le contenu du discours de l’élève afin de bien le réorienter vers l’explicitation (au lieu du commentaire). Nous essayions de poser en majorité des questions de type « Comment ? » plutôt que « Pourquoi ? ». L’hypothèse sous-jacente est qu’une question en « Pourquoi ? » pousse à la justification et ramène l’interviewé dans le présent, incite au discours sur son comportement plutôt qu’à l’explicitation de son action. L’élève n’avait pas de contrainte précise quant à l’utilisation de la copie et/ou de l’énoncé. Ces documents étaient mis à leur disposition pour faciliter l’évocation mais nous leur laissions la liberté dans leur utilisation. Certains élèves ont par exemple systématiquement relu l’énoncé à voix haute sans que nous le leur demandions.

Puisque nous nous intéressions à l’influence de la situation de devoir surveillé, nous souhaitions avoir aussi des informations que l’élève n’était pas amené à nous donner spontanément. Nous avons donc demandé aux élèves (à la fin de l’entretien le plus souvent possible) de nous donner des informations supplémentaires du type :

  • Quelle était la difficulté du test ?
  • Etait-il sûr de ses réponses ?
  • Est-ce qu’il avait trouvé le devoir long ?