3. Limites de validité

Bien que nous ayons essayé de mêler différentes approches à la fois quantitatives et qualitatives, aucune procédure d’investigation ne peut permettre d’observer directement la compréhension de l’élève. Il est important de noter la limite de notre outil d’évaluation, inhérente à tout outil d’évaluation de la compréhension. Nous avons choisi de nous intéresser à la nature de certaines de ces limites.

La compréhension est toujours en lien avec d’autres éléments. Elle est par exemple liée à la représentation que l’élève se fait du problème au sens de Julo (1995) (voir Partie théorique, chapitre 1). Ces éléments ne sont pas directement visibles sur la copie mais font partie de la compréhension. Nous avons aussi vu que les conditions de toute évaluation (qu’elle soit écrite ou orale, notée ou non, etc.) vont générer des biais dans l’observation, plus ou moins importants. On ne peut jamais observer directement la compréhension de l’élève.

Nous essayons ici de « lister » les différents biais que nous avons recensés et nous les illustrons par des extraits d’entretiens. Les trois premiers points que nous abordons ici sont en lien avec cette représentation du problème. Il s’agit de la représentation que l’élève se fait du problème à partir de la lecture de l’énoncé, du rôle de ce qui a été fait en classe dans la réponse de l’élève et de l’influence des autres questions du test dans la résolution d’une question. Les deux points suivants sont plus dépendants du mode d’évaluation puisqu’il s’agit de l’influence du fait que la réponse soit publique et évaluée sur la réponse écrite de l’élève et de l’influence des conditions de passation de l’évaluation écrite.