1.3.4.1. L’importance des TIC

Selon Soete (2000), il existe un consensus de plus en plus grand quant à l’importance de la connaissance pour garantir la compétitivité industrielle, celle-ci étant fortement liée à l’apparition des nouvelles TIC. Les TIC autorisent des capacités croissantes de mémorisation et «d’emmagasinage», de rapidité, de manipulation et d’interprétation de données et d’informations : en somme, la «codification» de l’information et de la connaissance est bien plus grande; l’aspect additionnel de la communication grâce aux TIC permet que les données et les informations codifiées deviennent plus accessibles qu’avant, dans tous les secteurs de l’économie. Comme résultat d’un plus grand potentiel pour une codification et une échange de données à dimension internationale, les TIC peuvent, d’une certaine manière, être considérées comme la première technologie véritablement «globale».

Les TIC forment aussi le potentiel pour combler des retards, enregistrer des avantages en termes de coûts et de «transparence» économique, en même temps qu’elles rehaussent l’élément «tacite» essentiel (une certaine partie de la connaissance qui ne peut être codifiée) ainsi que d’autres éléments relatifs à la compétence et à la capacité pour accéder à la connaissance codifiée internationale.

L’accès aux TIC met l’accent sur l’importance accordée aux nouvelles infrastructures de communication et non plus seulement à la production d’information. D’autre part, les TIC signalent l’importance fondamentale de la force du travail hautement qualifié (les hommes de science et les ingénieurs) ou en termes plus généraux, les «travailleurs de la connaissance». Dans ce contexte, le capital humain et la technologie constituent deux aspects indissolubles de l’accumulation de la connaissance.

Comme l’ont souligné certains auteurs, comme P. David et D. Foray (1995), la perception de la nature du processus d’innovation a subi des mutations significatives, pendant la dernière décennie, due à l’apparition des nouvelles TIC.