1.6.1. Caractéristiques génériques

Pour Rosenberg (1982), le processus de diffusion est fondamental dans la perspective de l’impact économique. Il existe un vaste ensemble de travaux économiques à ce sujet où ressortent ceux de E. Mansfield et, encore, ceux de Griliches, P. David et Peter Temin (Rosenberg, 1982). En 1961, Mansfield a prouvé empiriquement que le processus de diffusion était généralement lent et que sa vitesse variait selon les divers types de techniques. La diffusion récente de la microélectronique prouve que les taux de diffusion et l’intensité de l’impact sont également très différents parmi les secteurs de l’économie et de l’industrie (Freeman, 1982), en particulier la technologie généralisée.

Il existe, cependant, certains aspects qui peuvent ou même entraver temporairement la vitesse de diffusion. Elle est affectée par divers facteurs :

  • l’absence des nécessaires innovations complémentaires (Rosenberg, 1982), qui peuvent même contrarier l’adoption de nouveaux produits et de nouveaux processus ;
  • Le changement rapide de certaines techniques ou produits peut créer une attitude prudente quant aux anticipations des utilisateurs potentiels. En effet, des cycles d’innovation très courts peuvent stimuler une diffusion rapide (Rosenberg, 1982) ;
  • dans le domaine économique, la vitesse de diffusion dépend des structures de concurrence (dimension des entreprises, organisation des marchés, législation, etc.) ;
  • Le rythme de diffusion est clairement dépendant de l’organisation sociale, de la culture et des mentalités.

On peut encore observer que le processus de diffusion est fortement provoqué par les attentes des agents économiques. Citons l’exemple : la microélectronique a permis l’ascension du paradigme des technologies d’information.