2.1.2.2. Le travail de Solow

En 1956, Solow donne une réponse aux prédictions pessimistes de Harrod. Solow propose un déplacement de l’équilibre économique de long du temps, rendant le niveau de l’activité de plus en plus élevé. La succession d’équilibres est stable ; de fait, si, pour une raison quelconque, l’économie s’éloigne de l’équilibre, elle reviendra plus tard. Pour obtenir cela, Solow élimine la rigidité de la technique de production, mais postule, qu’à chaque période de temps, les décisions existantes d’épargne et d’investissement coïncident. Ainsi, le problème de la "coordination" des agents privés est résolu et le plein emploi des facteurs de production atteint. Le modèle de Solow est, ainsi, la dynamisation du modèle statique néoclassique.

Selon Griliches (1996), ce qui est véritablement nouveau dans le travail de Solow, c’est l’intégration claire de la théorie économique avec un calcul mathématique. Il est intéressant de remarquer la cohérence interne que Solow réussit à établir entre sa version comptable de la croissance (1957) et le modèle théorique qu’il a développé avant (1956). Ce modèle décrit une économie où il existe seulement un bien, qui est utilisé en même temps par la production et la consommation.

Le modèle de Solow prédit que, à long terme, avec l’accumulation du capital, la productivité marginale du capital est décroissante. A son tour, quand le capital est élevé (supérieur à son niveau d’équilibre à long délai), l’investissement est plus bas que l’amortissement et le capital décroît. Il existe une convergence au niveau du capital à long terme.

La prédiction essentielle du modèle de Solow est que la croissance économique est en général équilibrée et stable. Il s’agit, de cette façon, d’une réponse optimiste aux thèses de Harrod. Cet "optimisme" du modèle de Solow n’est pas partagé par la plupart des nouvelles théories de la croissance.