3.6. Les principales fonctions des SI

Il n'est pas suffisant d’identifier les principales composantes des SI et les interrelations qui s’établissent. Il faut aussi nous concentrer sur ce qui arrive dans les systèmes. Une manière de le faire consiste à opérer avec les "activités" ou les "fonctions" dans les systèmes.

Edquist (1997) se réfère à la fonction de R&D dans les SI et a affirmé que cette fonction peut être dégagée par différentes organisations ou acteurs, tel que les instituts de recherche, les unités de R&D des entreprises ou universités.

Johnson (2001) insiste sur le fait que les systèmes n'ont pas été créés pour remplir les fonctions que les chercheurs leur attribuent, et que les acteurs du systèmes n'agissent pas en fonction d'objectifs systémiques, mais en fonction d'objectifs individuels. De toute façon, la perspective fonctionnaliste n'est pas totalement absente, étant donné que le système est défini relativement à sa cohérence interne. L'intervention publique est pensée en des termes qui supposent qu'il est possible de changer le système, dans la mesure où celui-ci possède une aptitude à remplir les diverses fonctions. L’avantage de cette approche est qui elle permet une définition claire des limites de systèmes. La définition des fonctions dans un SI est encore en phase de développement, variant d'un auteur à un autre.

Liu et White (2001) identifient cinq activités fondamentales au sein du SI, à savoir :

• Recherche (fondamentale de développement et ingénierie) ;
• Implantation (manufacture) ;
• Finalité(s) de l’usage (les clients du produit ou outputs du processus) ;
• Système de liaison (réunissant conjointement la connaissance complémentaire ;
• Éducation.

Johnson et Jacobsson (2000) soulignent que « l’ensemble des fonctions, par exemple, l’offre des ressources doit être remplie pour entraîner la croissance d’une industrie ». Ils suggèrent qu’on peut évaluer le «dégagement» d’un système d’innovation en vérifiant sa « fonctionnalité », c’est-à-dire la façon dont les fonctions sont distribuées.

Pour Johnson et Jacobsson, les fonctions sont au nombre de cinq :

• Créer de nouvelles connaissances ;
• Guider l’orientation de processus de recherches ;
• Fournir les ressources (capital, compétence et autres) ;
• Faciliter la création de facteurs externes positifs ( notamment le mode d’échange de l’information, de la connaissance et de l’imagination) ;
• Faciliter la formation des marchés.

Finalement, pour Johnson (2001 ), les fonctions sont :

• Inciter les entreprises à innover ;
• Fournir les ressources ;
• Guider la recherche, donner les direction de recherche ;
• Reconnaître le potentiel de croissance ;
• Faciliter les échanges d’information et de connaissances ;
• Stimuler/créer les marchés ;
• Réduire l’incertitude globale ;
• Agir contre les résistances au changement.

Rickne (2000) discute la « fonctionnalité » que chaque espèce d’acteur peut prendre en considération pour les entreprises basées sur de nouvelles technologies. Le degré dans lequel ces fonctions peuvent être atteintes, est envisagé comme un indicateur de soutien à l’innovation des entreprises n’importe quel système d’innovation.

Pour Rickne (2000), les fonctions d’un SI sont les suivantes :

• Développer le capital humain ;
• Créer et diffuser les opportunités technologiques ;
• Créer et diffuser les produits (nouveaux) ;
• Incuber (les nouvelles techniques) ;
• Développer (la technologie) ;
• Faciliter la réglementation (par l’établissement de standards techniques) ;
• Légitimer la technologie et la firme ;
• Créer le marché et diffuser la connaissance du marché ;
• Diriger la technologie, le marché et la recherche de partenaires ;
• Faciliter l’établissement de réseaux ;
• Faciliter le financement (de l’innovation) ;
• Créer le marché du travail.