4.1. Les différentes manières d’aborder les SNI

La notion du SNI s'inscrit dans deux branches de la théorie économique étroitement liées entre elles: la théorie évolutionniste et la théorie néo-institutionnelle.

Selon Balzat (2002), les liaisons entre les théories évolutionnistes du changement technique et les approches systémiques de l'innovation proviennent fondamentalement des présupposés théoriques ou intérêts de recherche, a savoir :

1. Aussi bien dans la recherche sur les SNI que dans l'économie évolutionniste, les activités innovatrices sont au centre de la recherche.
2. Le changement technique est traité dans les deux cas comme un processus endogène, ce qui signifie que les innovations proviennent du système.
3. Les processus d'apprentissage sont un facteur de succès essentiel de l'effort innovateur.
4. Nous ne pouvons pas nous abstraire des structures de croissance historiques, étant donné que celles-ci déterminent l'accomplissement économique courant. Celles-ci ne peuvent pas également être modifiées rapidement et sans coûts.
5. Les institutions comme cadre de sélection pour l'action économique sont elles- même assujetties aux changements. L'accomplissement innovateur dans un SI est amplement affecté par l'adaptation entre la sphère technologique et la sphère institutionnelle.
6. L’équilibre et des états stationnaires sont remplacés par le dynamisme et le processus économique qui deviennent des axes essentiels pour l'analyse, aussi bien dans la théorie économique évolutionnaire que dans l'étude des SI.

À la lumière de ces ressemblances entre la théorie hétérodoxe de l'innovation et la recherche sur les SI, le concept du SNI peut être envisagé comme une «externalité» conceptuelle provenant de la théorie économique évolutionniste, bien que celle-ci ait plusieurs branches.

La connexion théorique entre la théorie économique néo-institutionnelle et l'approche des SNI est peu mentionnée.