Convergence et divergence en termes de spécialisation de la production, commerce extérieur et des connaissances.

Sous-jacente à la définition élargie de SNI, on observe une inter dépendance entre la spécialisation de la production, du commerce extérieur, et la spécialisation dans la production de la connaissance. Une analyse récente des tendances et impacts de la spécialisation pour la période de 1980-92 met en évidence une certaine tendance à la convergence dans les modèles de spécialisation. Dans ce sens, il existe des rendements décroissants de spécialisation (Begg et al, 1999).

Une dimension de la spécialisation, analysée dans les dernières décennies, a été le poids relatif des marchandises intensives en R&D, dans la production et dans le commerce extérieur. On considère en général que la spécialisation dans les industries «Hi-Tech» a un impact positif dans la dynamique globale de l’économie. On doit cependant observer que les plus petits pays de l’OCDE qui ont un bon niveau en termes de croissance et de bien-être ne sont pas spécialisés en produits de haute technologie (Freeman et Lundvall 1988). D’un autre côté, ces pays sont des utilisateurs très intensifs de technologies d’information et de communication (TIC) dans la production et dans la consommation (Dalum et al 1999). Cela suggère qu’il existe une nécessité de changer le niveau de spécialisation dans l’offre de haute technologie.

Une faiblesse, dans la plus grande partie des études sur la spécialisation, est celle qui concerne le manque de données relatives aux services, ce qui incite l’analyse à se centrer fortement sur l’industrie. Aujourd’hui, les services sont très importants, non seulement parce qu’ils emploient beaucoup de personnes dans la production, mais aussi parce qu’il y a de plus en plus de donnés prouvant que certains services tendent à devenir des actifs stratégiques. Ainsi, les services intensifs en connaissances sont de plus en plus des facteurs de croissance et de compétitivité dans les systèmes nationaux, bien que ceci ne se reflète pas encore dans les statistiques du commerce.

Récemment, quelques travaux se proposent de mesurer l’impact des services dans les différents contextes nationaux ; et ils montrent des différences nationales importantes, aussi bien dans le développement historique que dans les conséquences macroéconomiques (Tomlinson, 2000). La spécialisation dans ces services basés sur la connaissance sera fondamentale pour la croissance future, surtout dans le domaine des TIC et des services d’ordinateur.

Selon Lundvall et Tomlinson (2000), le processus de globalisation a un impact contradictoire quant au niveau et forme de la spécialisation. Le fait que les entreprises multinationales ont une plus grande liberté pour localiser les activités où celles-ci sont menées avec plus d’efficacité tendra sans doute à renforcer les modèles de spécialisation existants.

En même temps, la spécialisation devient encore plus directement liée à la base de connaissance. Pour cela, on devra s’atteindre à une corrélation plus étroite entre la spécialisation dans la production et la spécialisation dans la connaissance. Ces mécanismes opèrent dans le sens de la divergence en termes de spécialisation.