4.12. Quelques conclusions

Lundvall et al (2002) considèrent quatre grands défis pour le concept de SNI. Le premier concerne la clarification et l’approfondissement du concept du SNI. Le deuxième est celui de fonder le concept d’une manière plus robuste quant au processus d’apprentissage et de construction de compétences. Le troisième défi est en rapport avec le besoin d’améliorer l’analyse du développement et d’étudier les formes de production de connaissance. Le dernier défi consiste à appliquer le concept du SNI à la politique d’innovation et à la coordination politique.

Balzat et Hanusch (2003) proposent d’autres trajectoires de développement possibles pour le concept des SNI. Ainsi, il semble clair que les approches systémiques d’innovation continueront à construire le cadre pour les études empiriques de l’innovation, (principalement pour les économies développées et les nouveaux pays industrialisés). Ces auteurs identifient trois domaines pour développer cette approche.

Balzat et Hanusch (2003) ne tiennent pas pour acquise l’approche des SNI. Au lieu de cela, ils pensent que le point important de l’analyse se déplace de la perspective nationale vers la perspective sectorielle ou régionale, y compris la théorie des clusters (grappes). Ces changements d’analyse seront pertinents si les attaches intersectoriels internationaux continuent à s’intensifier et les attaches nationaux à perdre de l’importance, et, si le cadre institutionnel national s’effrite en détriment du cadre des institutions régionales et sectorielles.

D’autre côté, il est préférable d’utiliser plutôt des concepts de SI que le concept de SNI, si on prétend étudier les secteurs ou les régions avec un peu plus de détails. Cela parce que le concept de SNI met l’accent sur les différences nationales dans les relations entre l’arrangement institutionnel et le développement technique sur les divergences nationales dans les structures économiques. L’utilité des frontières nationales des SI peut, selon Balzat et Hanusch (2003), être réduite également par l’intégration économique internationale (voir le contexte de l’Union Européenne, par exemple).

Les travaux sur les SNI ont donné peu d’attention au sous-système associé avec le développement des ressources humaines 13 . Ça inclut l’éducation formelle et la formation, la dynamique du marché de travail, l’organisation de création de la connaissance et d’apprentissage dans les entreprises et dans les réseaux. Tel comme Lundvall (2001), nous considérons que ce sous-système serait confronté avec très forte nécessité d’invention sociale dans le prochaine futur en toutes les systèmes nationaux et que presque toutes les spécificités de ces systèmes sont enracinés dans ce sous-systèmes.

Les ressources humaines qualifiés dans les SNI sont, pour nous, fondamentales. Dans le prochaine chapitre ont prétend démontrer l’importance de ces ressources dans la formation des réseaux, et les liaisons entre celles-ci et les entreprises pour accroître la croissance économique.

Comme on a déjà souligné, dans un monde en mutation rapide les organisations qui apprennent sont plus innovatrices et productives. En conséquence, il faut perfectionner et améliorer la formation et la qualification des ressources humaines. Ainsi, les institutions d’éducation et de formation ont besoin de se concentrer sur la façon dont apprennent les étudiants. On a aussi emphatisé le capital sociale nécessaire pour faciliter l’apprentissage et éviter l’exclusion. À ce sujet, il est essentielle conférer aux individus une forte capacité d’apprentissage, ce qui devient de plus en plus important dans l’économie du savoir.

De tout ça, on peut soutenir qu’il faut étudier, analyser et mieux comprendre le rôle des systèmes d’éducation et de formation dans les SNI. Ceci est objet d’analyse dans les chapitres suivants.

Notes
12.

Carlsson et al (2002).

13.

Une des exceptions, c’est l’étude d’Amable, Barré et Boyer (1997) oú le marché de travail et les systèmes de formation ont été intégrés dans l’analyse des « systèmes sociales d’innovation ».