6.4.3.2. Aspects financiers

Les deux barrières économiques principales reconnues, qui peuvent éloigner les jeunes dans les carrières en science et technologie, sont la difficulté de financer les études supérieures, spécialement des études doctorales, et la faible compensation économique, après ces études, pour poursuivre une carrière consacrée à la recherche. Il n'existe pas encore de statistiques qui permettent de comparer, à l'échelle européenne, les diverses formes d'appui disponibles pour un jeune qui prétend suivre une carrière de recherche scientifique. Toutefois, dans chacun des États Membres existe une grande disparité, qui fait que les coûts sont supportés essentiellement par l’individu (ex. Royaume Uni), ou alors, dans certains cas, surgissent d'autres situations où existe une aide élevée. Dans un temps où beaucoup de secteurs d'initiative privée emploient des étudiants qui viennent d’obtenir un doctorat, à un taux considérablement au-dessus de celles des académies, on sait que le financement inadéquat éloigne les étudiants plus talentueux d'entrer dans un programme de doctorat. Cela peut finir par achever de miner, ou du moins, réduire la qualité du recrutement de base. La concurrence par le talent s'intensifie dans les économies de la connaissance qui exigent une plus grande formation en recherche: tout ce qui peut empêcher cela peut se traduire par de sérieux dégâts. À long terme, cela peut conduire à une dégradation de la qualité de la recherche dans les universités et déplacer les charges des formations en recherche pour le secteur privé. La question qui est en train d'être amplement discutée est celle de savoir comment la société doit récompenser une carrière de recherche. Il est certain qu'il existe des bénéfices immatériels dans la carrière, comme la satisfaction intellectuelle, le prestige, mais dans une société avec une tendance croissante vers le bien-être, il devient visible que la question financière a, de plus en plus, une signification fondamentale.