6.4.4.3. Mobilité des étudiants

Depuis 1950, le nombre d'étudiants qui ont réalisé des séjours internationaux augmente dans tous les pays industrialisés. Dans les deux dernières décennies, la population de l'enseignement secondaire a baissé dans les principaux pays industrialisés, mais cette décroissance est partiellement compensée par la montée des taux de participation dans l'enseignement secondaire ou dans l'éducation universitaire. Il existe près de 1.4 millions d'étudiants à étudier à l'extérieur en 1992, et on attend que ce nombre monte à 2.8 millions en 2010 et 4.9 millions en 2025 (cf., Johnson 2001; Mahroum 1999; Schneider 2000). Cinq facteurs principaux contribuent à la variabilité dans la mobilité des étudiants :

Figure 6.4 Migration entre les régions du planète : étudiants étrangers niveau III

Source : DG Research., 2002

Comme on peut le constater, les principaux fluxes migratoires sont enregistrés entre l'Afrique et l'Europe (la France étant le principal pays récepteur), entre la région de l'Asie Pacifique et les USA et entre cette même région et l'Europe. Il existe encore le flux entre les autres pays de l'Europe qui ne font pas partie de l’UE et l’UE Il est important d'analyser le flux international des étudiants dans une perspective européenne. En général, les plus grand pays européens (Allemagne, France et Royaume Uni), les USA, l'Australie, la Suisse et l'Autriche surgissent comme les plus grands receveurs liquides. Cependant, de ceux-ci, cinq nations reçoivent près de 80% : USA. (34%), Royaume Uni (16%), Allemagne (13%), France (11%) et l'Autriche (8%) (Voir, Tremblay, 2002). Les pays asiatiques sont les principaux pays donneurs, représentant près de 45% des pays de l'OCDE, avec un nombre élevé d'étudiants provenant de Chine, de Corée, du Japon, de l’Inde, de Hong Kong (China) et de Malaisie. Ceci souligne les aspects démographiques, mais aussi les politiques actives pour acquérir des compétences à l'extérieur (Guellec & Cervantes, 2002).

Globalement, la mobilité des étudiants dans tous les pays de l'OCDE est plus grande. Ceci est dû principalement au niveau élevé de l'éducation dans ce domaine ; la proportion d'étudiants étrangers en sciences et ingénierie est presque pareille à celles des étudiants en sciences sociales et humanités. Il semble exister une légère tendance vers le côté "Humaniste" en Autriche et Allemagne, alors que la science et l’ingénierie semblent être plus internationalisées en Australie, au Danemark et en Suisse (il manque les données pour les USA, le Royaume Uni et la France) (Voir, Tremblay, 2002).