6.4.4.4. Barrières à la mobilité des chercheurs

6.4.4.4.1. Observations générales

Les types de mobilité que l'on va analyser succinctement, se rapportent à la mobilité intersectorielle (mouvements entre l'industrie et les universités et entre les secteurs publics et privés). On se réfère aussi aux chercheurs dans tous les domaines de la recherche, aussi bien dans les secteurs publics que privés et à tous les niveaux de la carrière (étudiant en doctorat, junior et chercheur au milieu d'une carrière ou chercheur senior).

En général, on observe qu'il existe un grand manque de statistiques au sujet de la mobilité des chercheurs, dans la plupart des États Membres. L'information disponible se trouve, souvent, fragmentée et incomplète. À leur tour, les travaux sur la force du travail (labour force surveys) ne sont pas très utiles, parce qu'ils n'identifient pas les chercheurs comme un groupe autonome. On doit encore distinguer beaucoup d'obstacles que les chercheurs affrontent, en particulier les obstacles légaux et administratifs, qui ne sont pas exclusifs de ce groupe. On reconnaît amplement que la mobilité est un élément (essentiel) d’appui pour la construction d'un domaine de recherche européen, conséquemment les obstacles existants à la mobilité des travailleurs et des étudiants affectent fortement les chercheurs.

Des groupes d’excellence bien connus, une infrastructure de recherche moderne et un financement adéquat et bien géré, ainsi que des qualités administratives minimes sont des conditions considérées essentielles pour attirer et maintenir les chercheurs. On doit faire une plus grande attention aux femmes chercheuses, lesquelles sont devant des barrières plus fortes que celles affrontées par les hommes, notamment celles liées à la maternité.