6.4.4.4.4. Barrières à une dimension européenne dans les carrières de la recherche

Il existe le danger qu’à l’avenir, il y ait un manque de jeunes chercheurs. En effet, la carrière scientifique n'est pas envisagée comme attractive. La mobilité peut être une des formes de rendre la carrière scientifique plus effective. Toutefois, elle n'est pas aussi attractive qu'elle devrait l'être, étant donné qu'elle est, avec fréquence, envisagée désavantageuse pour le chercheur :

• Les chercheurs qui sont à l'extérieur, pour de longues périodes, ont généralement des difficultés à obtenir une place permanente ou même temporaire. Beaucoup de chercheurs qui n'assurent pas une position stable avant de partir hésitent à partir pour l'extérieur, parce que cela peut conduire à une perte de relations établies et à les laisser "en dehors du système" ;
• Pour les chercheurs avec des positions permanentes, de longs séjours au dehors peuvent porter préjudice à la carrière, internement, si la mobilité n'est pas reconnue pour les effets d’accréditation et de progression dans la carrière. De même, la valeur d'accroissement intellectuel d'une période de recherche à l'extérieur est, avec fréquence, insuffisamment reconnue.

Les périodes de recherche à l'extérieur sont, par la loi, prises en compte en Espagne, en France et au Portugal, aussi bien au niveau du recrutement que de l'accréditation pour devenir «senior». Dans quelques organisations de financement des États Membres (par exemple le Portugal, la Finlande et la Suède), la participation étrangère au recrutement et/ou dans les commissions d'estimation est obligatoire, avec la demande que les applications (travaux) soient écrites dans un langage "mondial".