8.3. Les forces du système d’innovation portugais

Adoptant l’organigramme de Valente de Oliveira au sujet du SNI, où est-ce que se situent les forces du Système d’Innovation Portugais ?

D’abord, dans le système de l’enseignement et de la recherche. Il y a eu, ces dernières années, beaucoup de portugais qui ont étudié et obtenu leurs diplômes, notamment des doctorats, dans les meilleures universités européennes et nord-américaines. La plupart d’entre eux sont revenus au pays et ont intégré beaucoup d'institutions où ils se sont installés avec un nouvel esprit d’initiative et de créativité. Ils ont contribué à réformer quelques institutions et en ont créé d’autres, en les transformant en pôles par excellence. Nous disposons d’un certain nombre de chercheurs dans divers domaines et insérés dans des centres de recherche avec une ouverture à l’extérieur. Il y eut, dans les années 90, un grand effort sur cette matière, ayant beaucoup servi la communauté scientifique nationale. Cette tendance doit se poursuivre et s’accentuer.

Les universités commencent à avoir un corps doctoral adéquat. Il faut maintenant orienter ces nouveaux docteurs vers l’industrie et vers l’activité économique en général. D’un autre côté, et après l’adhésion à la Communauté Européenne (1986) et avec l’aide précieuse des fonds communautaires, le Portugal a investi fortement dans la construction et l’équipement de laboratoires. Dans un certain nombre de situations, il y a des convergences entre les ressources humaines et les équipements. Beaucoup de centres de recherche ont des relations avec des institutions de recherche reconnues internationalement. Nous avons quelques entreprises internationalisées, aussi bien dans les secteurs traditionnels, comme la chaussure et le textile, que dans les secteurs moins évolués, comme le moulage et les composantes d’automobiles, qui, pour devenir plus compétitifs doivent innover d’une manière permanente. Pour cela, ils disposent d’unités, qui s’appliquent aux meilleures pratiques (benchmarking). Ceci est également un aspect positif de notre système d’innovation.

Le système exposé dans l’organigramme est inséré dans un environnement plus vaste que la société. A présent, bien que cet environnement soit conservateur sous certains aspects, il est assez ouvert quand il s’agit de nouveautés technologiques. Malgré le niveau faible de culture technologique des portugais, on ne peut pas dire que ceux-ci soient contre l’innovation. Cet aspect et d’autres déjà notés antérieurement seront abordés avec plus de détails ci-dessous.

En somme, de l’observation des éléments constructifs et du fonctionnement du SNI, on retire certains aspects positifs. Parmi eux se détachent :

• l’existence d’un nombre appréciable d’acteurs dans le domaine de l'interface et de l’appui technologique, quelques uns avec une évolution très favorable ;
• l’amélioration des compétences et des systèmes d’évaluation des institutions de recherche universitaire ;
• l’expérience dans la conception et l’exécution de programmes opérationnels par les institutions publiques ;
• l’existence de quelques entreprises innovatrices compétitives au niveau international et de quelques grappes d’entrepreneurs dynamiques.