8.4.1.2.3. L’indice composite du Portugal par rapport à six pays qui vont adhérer à l’Union Européenne (UE) en 2004

Cet indice composite a été construit en se basant sur la méthodologie déjà notée. Pour évaluer la compétitivité du Portugal, par rapport à quelques pays de l’Europe Centrale et Orientale (République Tchèque, Estonie, Hongrie, Pologne, Slovénie et Slovaquie), un des facteurs est le capital humain (voir annexes A & B). Ainsi, on a construit un indice de capital humain pour tous les pays cités. Les données utilisées ont été obtenues du rapport du IMD de 2002, avec des données relatives à l’année 2000, et de la publication de l’OCDE (2001) - Education at a Glance -, avec des données relatives à l’année 2002. On a seulement considéré six des dix pays qui vont adhérer à l’UE en 2004. Malgré cela, pour les résultats du PISA (Programme for International Student Assessment) il existe seulement des données pour trois (République Tchèque, Hongrie et Pologne) de ces six pays. De toute façon, que l’on utilise douze critères, ou que l’on utilise quinze critères, la hiérarchie des pays ne subit aucun changement.

Des pays analysés, le Portugal reste, dans les deux situations, en dernière place (voir Tableau 8.2 et Figure 8.3 )

Tableau 8.2 L’indice composite du Portugal par rapport à six autres pays
Pondération Portugal Hongrie Rép. Tchèque Pologne Estonie Slovénie Slovaquie
15 critères * 0,1860358 0,8419816 0,8005343 0,2818157 0,608213 0,4349792 0,6326358
12 critères * 0,2325448 0,8909094 0,7506679 0,2494141 0,608213 0,4349792 0,6326358
* Voir Annexes A & B

Source : Nos propres calculs.

Figure 8.3 Poids du Portugal par rapport à six autres pays

Source : Nos propres calculs.

Ceci corrobore ce que nous venons d’affirmer, c’est-à-dire que l’on estime généralement qu’il s’agit d’une des principales faiblesses de l’économie portugaise. La comparaison entre le Portugal et les autres pays de l’Europe Centrale et Orientale est spécialement préjudiciable, parce que le problème central du Portugal n’est pas une question d’input (comme nous l’avons vu, les dépenses avec l’éducation et avec la R&D sont à des niveaux identiques aux autres pays ), mais une question de qualité de l’éducation et du système scientifique, et de sa liaison avec l’activité de l’entreprise, et de sa capacité pour satisfaire les besoins d’une économie compétitive. L’absence de travail qualifié capable de satisfaire les nécessitées des entreprises soulignent la faiblesse de l’économie portugaise et compromettent la capacité du pays d’attirer l’investissement direct étranger, principalement dans les secteurs ayant une composante technologique élevée et de travail qualifié.

Le Portugal a les plus bas niveaux de productivité de l’UE. Ce cadre global, en termes de capital humain, conjointement avec la spécialisation en secteurs à valeur ajoutée faible, intensifs en travail, sont les facteurs fondamentaux qui expliquent cette situation.

Nous avons construit un autre indice avec trente neuf critères, dont douze sont relatifs à l’éducation, (facteur de compétitivité – infrastructures), six sur l’efficacité de l’entreprise, onze en rapport avec les infrastructures technologiques (Facteur de compétitivité- infrastructures) et in fine, dix relatifs aux infrastructures scientifiques (Facteur de compétitivité – infrastructures) (voir annexe C). Les résultats obtenus dans ce cas indiquent que le Portugal a seulement dépassé la position de la Pologne. Nous croyons que ce résultat est dû au fait que le Portugal s’est amélioré dans les dernières années, notamment ses infrastructures scientifiques et technologiques, en raison des aides communautaires qu’il a reçues de l’UE.

Source : Nos propres calculs.