8.7. Synthèse

Le Portugal a fait un grand effort dans les années 90 en ce qui concerne le système d’enseignement et de recherche, toutefois le système national d’innovation apparaît plein de faiblesses. Les chercheurs sont fortement concentrés dans l’enseignement supérieur ; ces ressources devront être orientées pour l’activité économique en général. Il y a une liaison insuffisante entre les entreprises et les institutions de recherche.

Nous avons utilisé la méthodologie des indicateurs composites pour comparer le capital humain du Portugal aux autres pays de l’Europe Centrale et Orientale. Nous avons fait cette comparaison avec six de ces pays, en nous servant des statistiques disponibles à ce sujet. Dans l’étude nous avons utilisé douze et quinze critères. En chacune des situations le Portugal occupe la dernière place en ce qui concerne ce facteur de compétitivité. Cet aspect est beaucoup préoccupant parce qu’il y a des effets très forts à moyen et long terme.. Il faut remarquer que les entreprises portugaises sont en compétition directe avec celles de ces pays qu’iront recevoir des aides communautaires. En conséquence, on peut prévoir une fuite significative de l’investissement directe étranger vers ces pays. Ainsi, le Portugal sera l’un des pays plus affectés par l’élargissement en vertu de ses faiblesses en ce qui concerne le capital humain et à des problèmes relatifs à l’efficacité du secteur gouvernementale. Lorsque nous élargissons le nombre de critères (39), y compris les infrastructures, la position du Portugal s’améliore un peu. Ça c’est essentiellement du aux financements de l’UE pour bénéficier toutes les infrastructures y compris les infrastructures scientifiques et technologiques. Nous avons noté aussi, dans ce chapitre, la relation étroite entre les ressources humaines et les ressources financières. Les unes et les autres sont très débiles au Portugal. De cette façon, il ne nous semble certain remplir l’objectif de l’UE jusqu’à 2010, à savoir, dépenser 3% du PIB portugais en R&D.

A la fin nous avons étudié les dépenses en R&D par rapport aux salaires individuels. Pour faire tout cela, nous avons utilisé la base de donnés de l’enquête de Cadres de Personnel (1999) du Ministère de la Sécurité Sociale et du Travail. Nous cherchons à répondre si, dans une équation de salaires avec information sur l’entreprise, s’il est possible de saisir un ou plusieurs effets des dépenses en R&D. Nous avons observé que les entreprises avec un plus grand pourcentage de travailleurs ayant éducation de niveau supérieure sont celles qui, en moyenne, ont des valeurs plus élevées de dépenses en R&D.

Pour évaluer l’effet de l’R&D sur les salaires, ont été estimés différentes équations. Lorsque on ajoute seulement des variables de capital humain dans l’équation des salaires les résultats obtenus sont ceux attendus et sont en accord avec ce que nous avons estimé pour le Portugal. Ces résultats sont aussi en conformité avec les résultats obtenus pour d’autres pays européens. Lorsque on ajoute information sur les dépenses de R&D des entreprises dans l’équation des salaires les résultats obtenus montrent que les entreprises dans le secteur avec plus de dépenses en R&D sont celles ou les salaires sont les plus élevés (en contrôlant seulement les caractéristiques des travailleurs et des entreprises). En synthèse, on peut soutenir que les salaires dans un certain secteur iront grossir de 1.6 % lorsque les dépenses en R&D dans ce secteur augmentent de 10 %. Pourtant, dans l’équation des salaires il y a des effets des dépenses en R&D, q.e.d..